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Tribune libre

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Les aînés à l’ère de l’intelligence artificielle.

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Après avoir absorbé la technologie et s’être résolu à vivre avec les ordinateurs, les logiciels de toutes sortes, les tablettes numériques et les téléphones cellulaires, voilà qu’arrive maintenant le concept d’intelligence artificielle.

On doit l’expression d’intelligence artificielle à John McCarthy, un informaticien américain à qui on doit, avec Fernando Corbato, la technique du temps partagé permettant à plusieurs utilisateurs d’employer simultanément un même ordinateur.

Un des créateurs de l’intelligence artificielle (IA en français et AI en anglais), Marvin Lee Minsky, la définit comme « la construction de programmes informatiques qui s’adonnent à des tâches qui sont, pour l’instant, accomplies de façon plus satisfaisante par des êtres humains, car elles demandent des processus mentaux de haut niveau. » On veut imiter le comportement humain, plus particulièrement dans la perception visuelle, auditive ou d’autres capteurs.

Le point de départ de l’intelligence artificielle remonte dans les années 1950 alors qu’Alan Turing, mathématicien et cryptologue britannique, se demande si une marche peut « penser ».

Déjà, aujourd’hui, on peut voir à l’horizon des applications de l’intelligence artificielle qui seront dans nos vies d’ici peu. Ils viendront aussi rapidement qu’évolue la recherche. Le véhicule autonome, sans conducteur, est une de ces réalisations qui est testée en ce moment. Avec le retrait des services de transport public dans les zones rurales, un petit autobus autonome pourrait probablement faire partie de la solution. Ou encore, un véhicule autonome pourrait peut-être résoudre certaines problématiques de déplacement pour les aînés qui ne peuvent plus conduire.

Les universités de Sherbrooke (Canada), Montpellier (France) et de Singapour travaillent actuellement sur des concepts d’habitation intelligente. À Sherbrooke, ils développent un projet appelé DomUS. Ainsi, dans les maisons ou logements habités par des aînés, un réseau informatisé, incluant toutes sortes de capteurs, pourrait veiller sur la santé et la sécurité des occupants.

Je voyais récemment la démonstration d’un réfrigérateur dit « intelligent » dont la fenêtre de la porte principale peut signaler que vous devrez bientôt acheter du lait ou que vous n’avez plus de fromage en tranches. Et ce réfrigérateur pourrait même, relié à l’épicerie du coin, faire la commande de ce qui vous manque, sans que vous ayez à intervenir autrement qu’à payer.

Évidemment des questions d’éthique se posent. Socialement, voulons-nous, à ce point-ci, vivre dans une cage dorée ? L’intelligence artificielle ouvre néanmoins une voie qui pourrait être intéressante pour le bien-être des aînés qui sont de plus en plus nombreux.