L’Association communautaire fransaskoise de Regina (ACFR) et le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) ont offert un atelier sur le compostage domestique à Regina le 20 avril. L’occasion de faire de la communauté une « francophonie écoresponsable » en cette Journée de la Terre.
Chaque jour, un Saskatchewanais produit plus de 2 kg de déchets. Selon Statistique Canada, les déchets d’origine résidentielle n’ont fait qu’augmenter dans la province, passant de 33 % de tous les déchets en 2012 à près de 50 % en 2020.
C’est dans ce contexte que Claire Bélanger-Parker, gestionnaire de projets à l’ACFR, a présenté ses motivations quant à l’organisation de l’atelier.
Un plan vert
« On a tous une responsabilité pour la protection de la Terre. Il faut poser des petits gestes pour informer, rehausser et créer des expériences positives pour les familles », a déclaré la gestionnaire.
L’atelier constitue ainsi un point de départ pour une idée plus large de développer un véritable « plan vert pour la communauté », lequel sera inséré à l’intérieur des différents centres communautaires fransaskois.
« Un plan vert va permettre d’améliorer nos compétences et nos actions autour des écoles et des centres communautaires pour mettre plus en phase le recyclage et faire une belle planification autour de cela », ajoute Claire Bélanger-Parker.
Les bienfaits du compostage
Le présentateur de l’atelier était Judicaël Moukoumi, docteur en sciences environnementales et directeur général de la firme de consultant JM Academic Plus Inc.
Ce dernier a expliqué le principe du compostage, « un processus naturel de décomposition de la matière organique par les organismes et micro-organismes de l’environnement en conditions contrôlées d’humidité, de température et d’aération ».
Le compostage domestique apparaît comme une bonne alternative à l’enfouissement, lequel produit des effets négatifs à long terme sur la biodiversité.
« Il faut sensibiliser les gens de manière à ce que l’on comprenne que ce comportement a un impact négatif sur notre environnement, sur la biodiversité et tout ce qui nous entoure », insiste l’expert.
Le présentateur est revenu sur les deux types de compostage domestique existants : à l’extérieur et à l’intérieur.
Le premier se fait naturellement en forêt ou dans nos jardins, tandis que le second se fait dans un milieu fermé à l’aide d’un vermicomposteur, un système de boîtes empilées les unes sur les autres à travers lesquelles on fait circuler les vers de terre dans des trous.
En plus d’être bon pour l’environnement, le compostage domestique est aussi une activité génératrice de revenus.
« Le compost est non seulement un engrais, mais c’est aussi un amendement, c’est-à-dire qu’il améliore la qualité du sol tout en favorisant la croissance naturelle des plantes. Il peut donc être commercialisé après sa production », révèle le docteur.
D’autres ateliers à venir
Après Gravelbourg et Regina, les organisateurs comptent offrir l’atelier dans d’autres communautés urbaines et rurales de la province.
« On essaye d’aller un peu partout, parce que ce n’est pas qu’un problème de ville. En milieu rural aussi il y a des problèmes de déchets », souligne Judicaël Moukoumi.
Afin d’encourager les participants, cinq kits de compostage ont même été fournis par le CÉCS à la suite d’un tirage au sort. Les heureux élus n’ont plus d’excuse pour ne pas composter.