Léon Marchildon
Photo: Famille Marchildon (2015)
ZENON PARK - Le 5 septembre environ 250 personnes ont convergé vers l’église de Zenon Park pour les funérailles de Léon Marchildon, grande personnalité fransaskoise, décédé dans son jardin le 24 août dernier à l’âge de 92 ans. La cérémonie, tout comme le personnage célébré, sortait de l’ordinaire.
Une croix sculptée par Léon et portée par son petit-fils Joël a ouvert la procession au début de la cérémonie. Des membres de la famille ont suivi avec des objets liés aux passions de Léon : ses patins, son gant de baseball, des sculptures et dessins, sa casquette de scout et surtout, un panier avec des légumes de son jardin, ce lieu qu’il soignait avec amour et sur lequel il a posé son dernier regard. Le tout a été placé devant l’autel, comme une exposition retraçant les aspects principaux de sa vie. Tel un ultime clin d’œil, une cruche en terre cuite qui avait contenu son vin a été choisie pour cette fois transporter les cendres du défunt.
La cérémonie s’est conclue avec une interprétation émouvante de What a Wonderful World de Louis Armstrong par la famille Marchildon. Solange Marchildon y a rajouté un dernier couplet écrit sur mesure pour son père :
Des grands champs de blé
L’arbre fruitier
Cheveux au vent
Canards sur l’étang
Et je dis en moi-même
Quelle belle vie j’ai menée
Merci Seigneur d’la vie qu’tu m’as donnée
Après l’office religieux, les membres de la famille proche se sont rendus au cimetière pour la mise en terre et prendre un verre du « vin à Léon ». Ils ont ensuite rejoint les amis au centre communautaire pour partager de savoureuses anecdotes rappelant pourquoi Léon Marchildon avait marqué tant de personnes.
À son image, la bonne humeur était au rendez-vous, répondant ainsi aux vœux de la famille qui souhaitait que la cérémonie célèbre la vie du patriarche. Un moment de deuil dominé par les souvenirs heureux.
« On ne pouvait pas venir à Zenon Park sans aller lui rendre visite. Il était toujours content de nous voir. C’était un pilier de la francophonie dans la catégorie des Albert Dubé ou Roland Pinsonneault. C’était un chef de file. Une des choses qu’il aimait surtout partager c’était son vin. »
– Wilfrid Denis
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Funérailles de Léon Marchildon - 5 septembre 2015
Au cimetière, le vin de Léon a réchauffé le cœur de la famille venue se recueillir sur sa tombe.
Photo: Francis Marchildon (2015)
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« Quand je suis arrivée à Zenon Park, il m’a reçue comme si j’étais extraordinaire. Il m’encourageait toujours. Grâce à lui j’ai fait des choses que je n’aurais jamais essayées par moi-même. Il croyait en les gens. C’était un mentor extraordinaire qui m’a beaucoup influencée et pas juste moi, mes enfants aussi car il était animateur scout. Même dans les temps difficiles que vivaient mes enfants, Léon était derrière eux pour les encourager. »
– Nicole Poulin
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Un scout vraiment toujours prêt à aider
La casquette scout de Léon et la statuette du prix La Fransasque remis par l'Assemblée communautaire fransaskoise pour souligner son bénévolat.
Photo: Jean-Pierre Picard (2015)
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« J’ai joué au hockey avec Léon. Il mesurait juste cinq pieds, mais il jouait comme un gars au-dessus de 6 pieds. C’était un vrai athlète. Il était un peu plus vieux et il a commencé à nous coacher. À son âge il était bien meilleur que n’importe lequel d’entre nous. Quand il nous coachait, fallait pas niaiser. Quand c’était une pratique, tu pratiquais. »
– Julien Lalonde
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Les patins de Léon et son gant de baseball ont pris leur retraite.
Photo: Jean-Pierre Picard (2015)
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« La 1re année qu’on était à Zenon Park, il avait fallu partir le jour de Noël parce que la sœur de mon mari venait de décéder. Hélène et Léon sont venus chercher les enfants et les cadeaux pour qu’ils passent Noël dans leur famille. Après ça on a passé tous les Noëls avec eux. »
– Pat Bilodeau
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Léon Marchildon
Photo: Famille Marchildon (2015)
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« C’était quelqu’un qui aimait faire la fête et qui était très en forme. Quand il était cinq heures du matin, il restait les jeunes et Léon. Quand il avait 80 ans, il est venu nous visiter à Aylmer. Les jeunes dansaient, il s’est mis sur ma table à café debout sur la tête et faisait les ciseaux avec ses jambes. Moi je n’étais pas capable de faire ça à 16 ans. »
– Francis Potié
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Léon Marchildon
Photo: Famille Marchildon (2015)
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