Henri Loiselle (à gauche) et Émile Belcourt
Le ténor fransaskois Émile Belcourt est décédé le 3 août 2017 à l’hôpital St-Michael’s de Toronto.
Monsieur Belcourt a connu une carrière internationale montant sur plusieurs scènes d’Europe et des États-Unis. Il a également participé à de nombreux enregistrements et productions de films.
Sa mère, Jeanne Rivard, était organiste à l’église et enseignait le piano. Elle accompagnait parfois les films muets de l’époque au piano dans le cinéma local. Originaire du Minnesota, son père Adrien était pharmacien et était venu s’établir à Laflèche en 1916. C’est dans ce village qu’est né Émile Belcourt le 27 juin 1926.
Le parcours musical d’Émile Belcourt débute dès ses études au Collège Mathieu alors qu’il fait partie du comité de la fanfare du collège en 1943. Dans le but de suivre dans les traces de son père il entreprend en 1946 des études en pharmacologie à l’Université de la Saskatchewan. Sa mère insiste alors pour qu’il ne néglige pas pour autant sa formation musicale et il suit des cours de voix pendant ses études universitaires. En 1949, l’année de sa graduation, il participe à la compétition de chant Justice Brown et remporte le prix du meilleur chanteur amateur. Un membre du jury, originaire d’Angleterre, le convainc d’aller à Londres. En 1951 il se joint à la Glyndebourne Opera House et peu après il se rend en Autriche pour étudier à l’Académie de musique de Vienne.
En 1994 il avait offert de la formation en chant lors du Gala fransaskois de la chanson à Gravelbourg (aujourd’hui le Gala Nouvelle scène). Lors du spectacle il avait d’ailleurs chanté La mer de Charles Trenet, accompagné par Sylvain Lelièvre.
Les gens qui ont connu et côtoyé Émile Belcourt ont souvent souligné l’humilité et la chaleur de cet homme de grand talent.