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Tribune libre

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Bon débarras: version radiophonique à Gravelbourg

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L’équipe en répétition

L’équipe en répétition

De gauche à droite : Louis Stringer, Michel Vézina, Annette Labelle, Josette Martin, Ousmane Mahamane et Bruce McKay
Photo: Maria Lepage
GRAVELBOURG - Dimanche le 19 février 2017 a eu lieu la présentation de la pièce de théâtre « Bon débarras » au Centre culturel Maillard, à Gravelbourg, en format lecture (version radiophonique), suite à un brunch qui a suscité l’intérêt d’une vingtaine de personnes.

Mais comment y est-on arrivé?

Tout d’abord, le Club Maillard de l’Association communautaire fransaskoise de Gravelbourg (ACFG) a montré de l’intérêt pour recevoir le projet. Et comme l’ACFG est aussi propriétaire de la radio communautaire francophone de Gravelbourg (CFRG), l’idée d’avoir en plus une version radiophonique de la pièce a rapidement fait son chemin.

L’auteure, Madeleine Blais Dahlem, accepte de faire une adaptation de la pièce. Car à la radio, il faut que le texte permette aux auditeurs de visualiser l’action. Un personnage s’ajoutera donc, un voisin curieux comme une belette, le vieux Jos Durocher. Les bruits deviennent un élément important aussi: Ousmane Mahamane, responsable de la radio, s’occupera de les trouver. Et Bruce McKay de la Troupe du Jour viendra appuyer les acteurs. Sans oublier quelques adaptations géographiques et culturelles, puisque la pièce se déroule maintenant dans le sud.

Il faut donc quatre acteurs: au point de départ, Louis Stringer incarnera Hervé LeChasseur et Annette Labelle, Marjolaine LeChasseur, le couple qui quitte leur maison. Josette Marin sera la cousine Palma et Laurent Desrosiers doit faire Nos Durocher. Mais la température et la santé pouvant jouer des tours, Michel Vézina, Monique Morin et Maria Lepage pourraient être les plans B, C et D en cas de pépin. Comme la santé de Laurent Desrosiers cause des soucis, c’est Michel Vézina qui devient le personnage de Jos.

On se rencontre pour la première fois en groupe le 11. Une première lecture: des hésitations, des mots parfois à préciser, des sons parfois trop longs ou encore à trouver, et puis du rire, beaucoup de rire, quelques toux qui deviendront partie éventuellement de l’enregistrement. Bruce prend des notes. Ousmane aussi. On reprend une couple de fois mais sans les sons. Ça devient plus fluide. Mais les rires, les fou-rires continuent. Le lendemain, nouvelle répétition mais sans le son. Suivie de l’enregistrement: pas de son mais des silences qui permettront le montage; parfois on doit reprendre une phrase ici ou là. Et on a toujours du plaisir. On se donne rendez-vous le dimanche suivant.

Pendant la semaine, on se rafraîchit la lecture en jetant un coup d’oeil au texte. Ousmane organise la partie sonore dans la grande salle. Jean-Maurice Ebrottié, directeur de l’ACFG, organise les micros. Et dimanche le 19 est déjà là. Le matin, une répétition. Il y a trois lutrins seulement. Jos s’en passera puisqu’il observe la scène. D’ailleurs, il a ses longue-vue, son café, ses mots croisés, son Eau vive. Avec l’aide de Bruce, on détermine que lorsqu’on ne parle pas, on laisse le micro et le lutrin et on s’assoit. Derniers petits ajustements; derniers tests de sons, derniers conseils de Bruce.

Et le moment de vérité arrive. On a du plaisir à faire la lecture et ça rit en grand dans la salle. C’est un succès. La version radiophonique sera éventuellement disponible aux radios communautaires francophones ainsi qu’aux groupes d’aînés. Et on se souviendra de « Bon débarras ».