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Tribune libre

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Alain Cimankinda, le nouveau joueur francophone des Roughriders

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Alain Cimankinda est la plus récente acquisition francophone des Roughriders de la Saskatchewan. Le joueur de football a grandi à Ottawa et a été sélectionné lors du 4e tour de repêchage de la Ligue canadienne de football (LCF) en mai dernier. Entretien.

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Crédit : Courtoisie

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis Alain Cimankinda. Je suis un joueur de football, mais je suis plus que ça, quand on prend le temps de connaître la personne en arrière du joueur. Je suis un petit frère, un grand frère, un fils et un oncle. Je joue beaucoup de rôles.

Comment avez-vous commencé à jouer au football ?

J’ai commencé à jouer au football après mes frères. À l’âge de 11 ans, je suis allé à une pratique de mon petit frère parce que je n’avais rien à faire à la maison. C’est à ce moment-là que le coach m’a vu. Il est venu me voir et il m’a dit : «Tu as l’air d’un gars gros, tu ferais un bon joueur de football. » Je lui ai répondu que je n’y avais jamais vraiment pensé, même si j’avais trois frères qui jouaient déjà. Puis, je me suis dit ‘pourquoi pas’. C’est comme ça que ça a commencé, et je joue chaque année depuis.

Quels sont les éléments clés pour réussir sa carrière sportive selon vous ?

Au football, on ne se prépare pas seulement en faisant de l’activité physique. Même au niveau secondaire, il faut avoir de bons résultats scolaires pour pouvoir jouer dans les équipes des meilleures écoles. Le caractère et la force mentale sont donc importants.

Quelle est votre position de jeu et comment décririez-vous votre style de jeu ?

Moi, je suis un gars de ligne défensive. Je me décrirais comme un joueur physique, à cause de ma taille. Grâce à la force et l’intelligence que j’ai acquises pendant les années où j’ai joué cette position, j’ai un style qu’on pourrait appeler de la « finesse », mais avec un peu de « power ».

Pouvez-vous nous parler de votre parcours au niveau collégial ?

J’ai obtenu mon diplôme d’études secondaires en 2014. J’ai continué à jouer au football. J’ai joué un an et demi pour le CÉGEP Champlain, à Sherbrooke-Lennoxville, au Québec. Avec cette équipe-là, on est allés à la finale du Bol d’or deux ans de suite, et on a gagné lors de la deuxième année.

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Crédit : Courtoisie

Comment s’est déroulée votre transition au niveau universitaire ?

J’ai eu des offres pour jouer dans des équipes de première division de la NCAA aux États-Unis. J’étais en train de faire un transfert pour jouer pour l’Université du Dakota du Nord, mais j’ai réalisé qu’il me manquait un crédit scolaire pour être admis. J’ai étudié en français au niveau secondaire, et je n’avais pas suivi de cours d’anglais en douzième année, c’est ça qui m’a affecté.

J’ai donc décidé d’aller jouer pour l’Institut militaire du Nouveau-Mexique, à Roswell, aux États-Unis. J’ai fait un an là-bas pour avoir un diplôme. Ensuite, je suis revenu au Canada, à l’Université de Guelph, parce que je voulais poursuivre des études en droit. J’ai joué à Guelph pendant trois ans. Durant ces années, j’ai presque battu le record de sacs du quart de l’équipe. Si la pandémie n’avait pas abruptement mis fin à la saison 2020, j’aurais battu ce record.

Vous avez été sélectionné par les Roughriders de la Saskatchewan lors de la 4e ronde du repêchage de la LCF en mai cette année. Comment avez-vous réagi à cette annonce ?

J’étais très heureux, c’est un honneur pour moi d’être choisi. Ça permet de montrer aux gens qui ont investi en moi qu’ils peuvent en être fiers. Ça m’a fait plaisir de partager ce moment avec eux. En même temps, je suis nouveau ici, et la partie la plus dure de ma carrière ne fait que commencer. Je vais donc continuer à travailler fort et faire tout ce qui est nécessaire pour réussir.

Maintenant que vous êtes dans l’équipe, comment voyez-vous la suite des choses ?

Je prends ça une chose à la fois. Je suis arrivé en Saskatchewan le 2 juillet. La première chose à faire, c’est le camp d’entraînement. Ça va être ma chance de prouver que je peux être un joueur à ce niveau-là. 

Dernière question : pensez-vous gagner la coupe Grey avec les Roughriders ?

C’est l’objectif ! En regardant notre équipe, je vois qu’on a des joueurs clés qui jouent dans les positions dont on a besoin pour réussir. On a la profondeur pour exceller dans plusieurs situations. On est excités de jouer au football, et on va laisser tout sur le terrain pour gagner. Si tout va bien, on aura une excellente saison.