Un atelier pour normaliser les menstruations chez les jeunes
Un atelier en ligne dédié à la santé menstruelle s’est tenu le 4 mai afin d’encourager la communication sur ce sujet encore tabou avec les jeunes. Intitulé Savoir parler de menstruations aux adolescents, c’est important, l’atelier était proposé par le Réseau Santé en français de la Saskatchewan (RSFS) et Dignité Mensuelle.
Selon la Fransaskoise Solenne Hamon-Fafard, présentatrice de l’atelier et coordinatrice de l’éducation chez Dignité Mensuelle, les menstruations restent un sujet tabou dans de nombreuses sociétés à travers le monde.
Pour les parents et tuteurs, aborder ce sujet délicat avec leurs enfants peut être une tâche intimidante.
Cependant, l’animatrice pense qu’il est crucial d'instaurer un dialogue ouvert et honnête dès le plus jeune âge afin de permettre aux jeunes de comprendre leur corps et de se sentir à l'aise avec les changements qui s'y produisent.
L’atelier a commencé par donner des informations générales sur les menstruations, les changements qu’elles causent et leur durée moyenne.
Les participants ont ainsi appris ou réappris que les menstruations commençaient entre 9 et 16 ans, que la femme perdait entre 50 ml et 150 ml de sang pour une durée moyenne de 3 à 8 jours, ou encore qu’une femme était menstruée en moyenne 480 fois au cours de sa vie.
Un moment parfois difficile
« Parfois, les menstruations sont accompagnées de douleurs comme des crampes ou des maux de tête », note Solenne Hamon-Fafard.
La présentatrice a alors donné quelques astuces pour soulager la douleur, « comme une bouillotte chaude, des étirements doux ou encore des médicaments sans ordonnance. »
L’atelier a aussi été ponctué par les participations et témoignages de diverses intervenantes qui n’ont pas manqué de faire part de leur propre expérience.
« Chez nous, surtout quand j’étais jeune, les menstruations étaient un tabou, a témoigné une intervenante. Je n’en ai jamais parlé avec mes parents. Tout ce que je connaissais sur le sujet, je l’avais appris à l’école avant d’avoir mes premières menstruations, j’étais quand même bien informée. »
Une autre participante a ajouté : « Moi, je ne connaissais pas grand-chose sur le sujet jusqu’à avoir mes premières règles, et c’est là que j’ai commencé à en parler à ma mère. »
Que ce soit pour éviter les obstacles sociaux, tels que la stigmatisation et le tabou en société, la peur de mésinformation, l’inconfort physique et émotionnel ou pour éviter les obstacles de communication, l'atelier a fourni des conseils pratiques sur la manière d'aborder les menstruations avec les enfants et les jeunes adolescents.
Des stratégies de communication efficaces ont ainsi été transmises, permettant aux parents et aux tuteurs d'ouvrir le dialogue, et ce, en vue de « créer un air de confiance, normaliser le sujet et favoriser la communication continue ».
Pour plus de renseignements, Solenne Hamon-Fafard encourage le public à se rendre sur le site web de Dignité Mensuelle.
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Ghita Hanane
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