Prix littéraires du Gouverneur général: Une Acadienne et un Ontarien en nomination
Daniel Poliquin et Georgette LeBlanc parmi les finalistes
Le romancier franco-ontarien Daniel Poliquin se trouve parmi les finalistes de la catégorie traduction, tandis que la professeure acadienne Georgette LeBlanc est dans la courte liste pour sa poésie.
La poète acadienne Georgette LeBlanc est professeure à l’Université Sainte-Anne.
Photo: Le Courrier de la Nouvelle-Écosse (2014)
Finaliste aux prix littéraires du Gouverneur général 2014 pour son recueil intitulé Prudent, la poète acadienne Georgette LeBlanc s’est dit très surprise par l’annonce du 7 octobre du Conseil des arts du Canada.
« On n’écrit pas pour les prix, mais wow! C’est vraiment une énorme surprise parce que je n’y pensais pas du tout. J’ai passé une année assez difficile pour des raisons personnelles, alors c’est comme un gros cadeau. C’est vraiment incroyable ».
L’auteure des récits poétiques Alma et Amédé et plus récemment Prudent (Éditions Perce-Neige) se retrouve pour la première fois parmi les finalistes de l’une des récompenses les plus prestigieuses au pays.
Écrit dans une langue vivante propre à cette écrivaine, le texte en nomination se situe à la frontière du roman et du recueil de poésie. L’œuvre audacieuse, poignante et troublante porte sur la mutinerie de 232 déportés acadiens embarqués de force sur le Pembroke vers la Virginie. C’est un livre important pour Georgette LeBlanc, qui a voulu donner un nouveau souffle à cette histoire tragique, dont le protagoniste est son ancêtre Prudent Robichaud.
« Une reconnaissance donne beaucoup de visibilité au livre et peut-être qu’il va se promener un peu plus loin qu’il aurait peut-être fait sans ça », a ajouté Georgette LeBlanc, qui est en pleine période de création. Elle est finaliste aux côtés de poètes Joséphine Bacon, Julie Stanton, José Acquelin et Paul Chanel Malenfant.
Le romancier et traducteur Daniel Poliquin en est à sa 5e nomination aux Prix littéraires du Gouverneur général.
Photo Magali Charron (2014)
L’auteur Daniel Poliquin partage sa vie entre la Nouvelle-Écosse et Ottawa. Il est en nomination pour sa traduction du livre L’Indien malcommode : un portrait inattendu des Autochtones d’Amérique du Nord, le titre en français de l’œuvre de Thomas King.
Il s’agit de la cinquième nomination en 20 ans de carrière de l’auteur des romans L’Écureuil noir (1994) et L’Homme de paille (1998). L’éditeur de son récent roman, L’Histoire de rien, fait état de la passion de Daniel Poliquin pour la politique.
« Marqué par le référendum de 1995, il renoue avec son passé militant, par la plume toujours », selon Les Éditions du Boréal. « Il donne quelques conférences sur le caractère victimaire du discours nationaliste du temps, puis amorce une longue réflexion documentée dont l’aboutissement sera l’essai Le Roman colonial, publié en 2000 et qui lui valut le prix Shaughnessy-Cohen. »
Les autres finalistes parmi les traducteurs sont : Éric Fontaine, Hervé Juste, Lori Saint-Martin et Paul Gagné. Les lauréats seront annoncés le 18 novembre.
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