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Derrière chaque broderie, une histoire

Derrière chaque broderie, une histoire

Du 16 mai au 6 octobre, l’exposition Des points dans le temps occupe la Maison du lieutenant-gouverneur de la Saskatchewan à Regina. En association avec l’Association canadienne de la broderie, des œuvres confectionnées à l’aiguille se retrouvent ainsi mises à l’honneur, soulignant non seulement les talents des créatrices, mais aussi l’histoire et la culture de toute une époque.

La Maison du lieutenant-gouverneur de la Saskatchewan est un musée dédié au partage du patrimoine provincial. Préservé dans son état de 1905, année de l’inauguration de la province, le musée recèle de nombreux artéfacts de l’époque victorienne.

Depuis 2003, l’Association canadienne de la broderie (ACB) héberge sa collection patrimoniale constituée de plus d’un millier d’œuvres dans la résidence. Et cet été, environ 70 d’entre elles sont offertes au public dans le cadre d’une exposition temporaire traduite en français.

Des milliers d’histoires

« Les textiles et la broderie ont beaucoup à nous faire découvrir sur la culture et l’histoire, souligne Robin Lynch, gérante adjointe de la Maison du lieutenant-gouverneur. Certaines œuvres sont comme des miroirs. On y trouve de l’économie, de la géographie et de la culture. »

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Un trousseau de mariage datant d’environ 1912. PHOTOS Crédits : Leanne Tremblay

L’une des œuvres présentées est un napperon en guipure, un type de dentelle qu’on retrouvait souvent dans les maisons des Saskatchewanais. Derrière cette broderie confectionnée par les ancêtres se cachent souvent des histoires méconnues, explique la guide.

« On ne se rend pas compte de l’histoire de ces matériaux et de ces façons de broder. Par exemple, ce napperon, c’est une dentelle qui a aussi été très populaire en Angleterre, à tel point que des lois ont été passées pour que seulement la noblesse puisse la porter », explique Robin Lynch.

Aussi l’exposition insiste-t-elle sur le point suivant : « Un ouvrage de broderie renferme dans ses points un nombre étonnant d’histoires complexes sur une époque et un lieu particuliers. »

Robin Lynch donne un autre exemple : « Il y a une poupée qui n’était pas en fait pour les enfants. C’est une poupée de mode pour les femmes victoriennes qu’elles montraient à leurs visiteurs. Souvent, elle était gardée derrière une vitrine. » La poupée en question vient d’Allemagne et date d’environ 1890.

Un chapeau tambourin attire aussi l’attention dans la salle de billard. « Il est fait en velours et d’une broderie florale tout autour. Ce style de chapeau était très populaire à l’ère victorienne. »

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Ce coussin à épingles de l’époque victorienne se trouve dans la chambre de la gouvernante. PHOTOS Crédits : Leanne Tremblay

Les chapeaux reflétaient les coutumes de l’époque. « Les hommes les mettaient seulement dans la salle de billard ou le fumoir. Ils s’échappaient de la réalité en portant ce chapeau… Et les femmes victoriennes faisaient semblant avec leurs poupées ! »

Enfin, une œuvre à ne pas manquer selon la guide est ce triptyque de tapisserie datant de 1980. L’artiste, Edith Ruth Stephen, a passé quatre ans et demi à créer ce chef-d’œuvre. La pièce se comprend de plusieurs oiseaux observables en Saskatchewan, tels que des faisans, des cailles et des tétras.

Pour plus de renseignements sur l’exposition Des points dans le temps, rendez-vous sur le site web du musée de la Maison du lieutenant-gouverneur.

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Leanne Tremblay – IJL-Réseau.PresseGhita Hanane

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