Employé de la société d’État Financement agricole Canada (FAC), Thomas Chevalier poursuit conjointement le démarrage d’une entreprise de transformation de chanvre en litière de chat organique. Ce dernier désire en fait offrir sur le marché un nouveau produit biodégradable, sans aucune composante chimique, qui aurait une capacité d’absorption équivalant à cinq fois sa pesanteur.
Récipiendaire de la bourse Saskatchewan Business Challenge deux années consécutives, Thomas a pu investir cette somme afin de couvrir les frais de comptabilité de son entreprise. Son plan d’affaires complété, il est actuellement à la recherche d’investisseurs afin de construire une usine, qui pourrait entrer en fonction dès l’année prochaine pour transformer pas moins de 10 000 tonnes de chanvre en litière de chat.
Passionné d’agriculture depuis toujours, Thomas avait depuis longtemps en tête de se lancer en affaires dans ce domaine. Avec l’aide du Conseil de la coopération de la Saskatchewan (CCS), ce dernier a pu monter son plan d’affaires et mieux formaliser ses idées. Il a également bénéficié de leur aide afin de trouver un réseau d’experts pouvant le guider dans la réalisation de son projet, dont les organisations Biolin Research de Saskatoon et Canadian Hemp Trade Alliance, qui lui ont donné un coup de main pour réaliser ses recherches, trouver ses échantillons de chanvre et de lin et afin de faire du réseautage.
Depuis le lancement de son entreprise, Thomas a mentionné avoir rencontré plusieurs défis. « Les gens mal informés croient que le chanvre et le cannabis sont la même plante », a-t-il déclaré, soulignant le manque de sérieux que certaines personnes accordent à son projet. Il a également partagé la complexité de travailler avec cette plante qui, paraît-il, a l’une des tiges les plus dures au monde, ce qui rend très difficile sa récolte, puisqu’elle s’attaque aux moissonneuses des agriculteurs. De plus, comme le chanvre est légal à semer au Canada depuis 1998 seulement, Thomas doit travailler avec des transformateurs européens afin d’adapter leur technologie à la réalité du Canada, ce qui complexifie grandement sa tâche.
Thomas Chevalier donne le conseil suivant aux gens qui désireraient ouvrir une entreprise : « Prenez votre temps et connaissez vos risques ». Il a ajouté que la biotechnologie est un domaine d’avenir, auquel les gens auraient avantage à s’intéresser.