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Le Prix Liberté: par et pour les jeunes

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Paix
Crédit : Priscilla Du Preez / Unsplash

La jeune Fransaskoise Janie Moyen a eu l’honneur, du 10 au 13 février, de représenter le Canada lors des délibérations du jury international du Prix Liberté. Cette récompense invite chaque année les jeunes de 15 à 25 ans des quatre coins du monde à honorer une personne ou une organisation œuvrant pour la défense de la liberté. 

En 2019, c’est la célèbre Greta Thunberg qui avait été nommée par les jeunes pour sa lutte écologiste. L’an passé, c’est Loujain Al Hathloul, militante saoudienne pour les droits des femmes, qui avait reçu le Prix Liberté.

Des causes inspirantes qui ne peuvent qu’animer la flamme de Janie Moyen, 19 ans, première jeune de l’Ouest canadien à jouer le rôle de juge : « Je me sens fière de pouvoir représenter le Canada et ma communauté fransaskoise. J’espère pouvoir faire le bon choix avec mes collègues sur des projets ou des personnes impressionnantes. »

Une initiative internationale

Janie Moyen
Janie Moyen, lors du Heritage Festival de Saskatoon en février 2020
 Du 10 au 13 février, un jury composé de trente jeunes issus des quatre coins de la planète s’est réuni par visioconférence pour nommer dix finalistes parmi les 370 proposés, un résultat non divulgué pour le moment. Les juges provenaient de divers pays d’Europe, d’Afrique, d’Amérique et même d’Asie.

Afin d’établir un travail de concertation et bâtir une relation de confiance entre les juges, ces derniers s’étaient rassemblés virtuellement le 23 janvier et le 6 février pour élaborer leurs critères de sélection. 

Janie Moyen est fière que les juges dont elle fait partie aient eux aussi été soumis à des critères de sélection pour participer au projet : « Pour être juge, j’ai dû répondre à un questionnaire sur ce que la paix signifie pour moi, mais aussi parler de mes expériences bénévoles et professionnelles », explique-t-elle.

Pendant leurs débats, les juges ont dû communiquer, s'écouter, créer des liens et ne former qu’une seule et même voix afin de retenir les trois propositions les plus représentatives de combats pour la liberté en 2021. 

« Le plus difficile est de déterminer quelle personne ou projet mérite plus de reconnaissance plutôt qu’un autre, confie la jeune juge. Les personnes qui espèrent recevoir la distinction sont toutes très accomplies et méritent le prix. » 

Les juges devront ensuite sélectionner seulement trois finalistes et, enfin, l’ultime étape se tiendra du 15 mars au 25 avril prochains durant laquelle les jeunes du monde entier pourront voter en ligne pour élire le lauréat du Prix Liberté 2021.

Des valeurs héritées du Débarquement

Scène emblématique de la Seconde Guerre mondiale, la Normandie a souhaité poursuivre le travail de mémoire qui s’opère depuis 1945 afin de devenir un lieu de paix durable.  

Tout au long de l’année, des projets tels que des conférences mettent en avant les valeurs de paix et de liberté auprès des jeunes et des politiciens. Pour 2021, le grand thème choisi est celui de l’environnement. Les participants ont ainsi débattu d’enjeux sociaux, démocratiques et environnementaux tels que l’accessibilité à eau, la déforestation, le réchauffement climatique ou encore la disparition de la biodiversité.

Les débats sont supervisés par l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix, basés sur le respect de l’opinion d’autrui, l’esprit d’équipe, critique et d’argumentation.

Par et pour les jeunes

Le Prix Liberté a été créé en 2019 en partenariat avec l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix, les autorités académiques de la région Normandie et le réseau Canopé en France. Le projet place les jeunes au cœur de l’action, ces derniers se retrouvant acteurs du processus de réflexion autour des enjeux mondiaux liés à la paix. 

La cérémonie de remise du Prix Liberté se déroulera en juin dans le cadre du Forum mondial Normandie pour la Paix à Caen. La personne ou l’organisation choisie se verra décerner le trophée, une œuvre conçue par des lycéens et apprentis de Normandie, ainsi qu’un chèque de 25 000 euros pour la cause défendue.