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Le bénévole Jean de Dieu Ndayahundwa reçoit un hommage pour travail extraordinaire

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Le Fransaskois Jean de Dieu Ndayahundwa a reçu la Médaille du Bénévolat de la Saskatchewan et le certificat l’accompagnat des mains du lieutenant-gouverneur Russ Mirasty à Regina le 26 août dernier. Cette distinction, créée en 1995 pour rendre hommage au travail extraordinaire des bénévoles dans toute la province, a été remise à 228 citoyens depuis sa création. Rencontre avec un citoyen du monde engagé pour sa communauté. 

Cette médaille vient notamment souligner votre implication en tant que porte-parole du Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP), un organisme qui a milité pour l’obtention d’une nouvelle école francophone à Regina. Comment recevez-vous cette distinction ?

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Jean de Dieu Ndayahundwa tenant sa distinction dans les mains
Crédit : Leslie Diaz

Cela fait chaud au cœur. Lorsqu’on s’investit, on le fait avec générosité et on ne s’attend pas à recevoir quelque chose en retour. J’ai élu domicile à Regina et je souhaite continuer à m’engager pour cette ville et la communauté. Ce n’est pas parce qu’on reçoit une médaille que c’est fini et qu’on va se reposer. Il faut continuer. 

Quels ont été vos engagements bénévoles par le passé ?

Je suis scout de formation, j’ai même un totem et j’ai occupé le poste de commissaire national aux finances pour l’Association des scouts du Burundi. En Belgique, j’ai été membre du Comité des locataires de la Ville de Namur. Parfois, il y a des causes qui demandent vraiment du temps et beaucoup d’engagement, d’énergie, de sacrifices, ce qui peut prendre de l’espace dans la vie familiale, mais quand on voit les résultats on oublie tout. 

Quels sont vos engagements actuels ?

Je suis le fondateur et dirigeant du Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP), le fondateur et le président de l’organisme Burundian Community of Regina qui accueille et soutient les nouveaux arrivants du Burundi au Canada. Je suis également membre du conseil d’administration de la Fondation fransaskoise et je donne du temps comme bénévole à la communauté rwandaise de Regina, au réseau African-Canadian Resource Network Saskatchewan, au Francothon et à bien d’autres organismes et événements.

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Jean de Dieu Ndayahundwa aux côtés du lieutenant-gouverneur de la Saskatchewan Russ Mirasty
Crédit : Maison du gouverneur

D'où vous viennent cette énergie et cette motivation ?

Déjà, lorsque j’étais à l’école primaire dans les années 1980, on montait le drapeau de l’école chaque matin et, comme j’étais de grande taille, c’est à moi qu’on demandait. Lorsque l’on te confie une tâche comme celle-ci, à un jeune âge, tu apprends le sens des responsabilités. Si ce drapeau ne se levait pas, le directeur allait le savoir ! 

Au secondaire, j’ai été délégué des élèves, puis dans la dernière année je suis devenu le doyen de l’école. Mais concrètement, je dirais que ce sont mes parents : les voir aussi aidants et dévoués au village lorsque j’étais plus jeune a été la meilleure des écoles pour moi. J’essaye de familiariser ma fille à la notion d’engagement. Elle arrive maintenant à un âge où elle comprend ce que cela signifie. 

Quel a été votre parcours jusqu'à votre arrivée au Canada ?

Je suis né et j’ai grandi au Burundi. De 2002 à 2004, j’ai travaillé comme inspecteur des finances au Burundi et, entretemps, j’ai obtenu une bourse d’excellence pour partir étudier en Belgique pour ma maîtrise. J’ai par la suite été diplômé en économie internationale et développement. 

En 2009, je me suis établi au Canada. J’ai tout d’abord été le coordonnateur de l’Association canadienne-française de Regina (ACFR), puis, en 2013, je suis rentré au Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) en tant que conseiller en développement économique. Je me suis épanoui dans l’entreprise jusqu'à aujourd'hui où j’occupe le poste de gestionnaire du développement économique communautaire et entrepreneurial. 

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La Médaille du Bénévolat de la Saskatchewan récompense des citoyens méritants depuis 1995.
Crédit : Leslie Diaz

Comment avez-vous vécu ce nouveau chapitre canadien dans votre vie à partir de 2009 ?

Comme tout nouvel arrivant, il y a des étapes d’apprentissage, comme celle de l’anglais, et j’ai aussi dû suivre des formations pour développer des compétences. C’est une suite d’épreuves et de défis, comme pour chaque nouvel arrivant, mais quand on y est on ne peut que regarder vers l’avant. 

Aujourd'hui, vous considérez-vous plutôt comme Burundais, Belge ou Fransaskois ?

Je suis né et j’ai grandi au Burundi, j’ai vécu en Belgique, j’ai voyagé en Europe et j’ai construit mon foyer au Canada. J’ai un peu des trois continents. Je me vois comme un citoyen du monde, et je pense que ce bagage culturel me permet d'être ouvert sur le monde qui m’entoure et les gens que je rencontre. 

En tant que président du Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP), quelles sont vos aspirations pour la suite ?

 Je souhaite vraiment m’assurer qu’il n’y ait pas de dépassement de calendrier pour la création de la nouvelle école francophone de Regina. J'espère que les échéanciers prévus pour 2023 seront respectés. Je sais également qu’il y a un problème de rétention des jeunes à partir du secondaire, alors peut-être que nous pourrions continuer d’insister pour obtenir de nouveaux programmes pour les jeunes et nous montrer plus attrayants.