Février est le mois de l’Histoire des noirs au Canada. C’est l’occasion de mettre en avant le parcours d’hommes et de femmes afro-canadiens qui, par leur audace ou les fonctions qu'ils ont occupées, sont des exemples de courage et de détermination.
Cette semaine : Quelques athlètes et un danseur qui se sont illustrés dans leur discipline respective
John Alleyne
Né à la Barbade en 1960, John Alleyne arrive au Canada à l’âge de 5 ans. Il reçoit sa formation de danseur à l'École nationale de ballet du Canada, établie à Toronto. Après sa graduation, il entre au Ballet de Stuttgart en Allemagne. De retour au Canada, il acquiert une visibilité internationale en créant des chorégraphies pour le projet Diamond du New York City Ballet et la célébration, par le San Francisco Ballet, du 50e anniversaire des Nations Unies. Il a notamment reçu le prix de l'accomplissement exceptionnel dans le domaine des arts de la scène de la Black Historical and Cultural Society of British Columbia (2005), ainsi qu'un doctorat honorifique en beaux arts de l'Université Simon Fraser (2003).
Source : Ballet national du Canada
Willie O’Ree- Hockey sur glace
Le 18 janvier 1958, Willie O’Ree embarqua sur la glace du Forum de Montréal pour disputer son premier match dans la Ligue nationale de hockey (LNH) pour les Bruins de Boston. Et entrer dans l’histoire.
Né à Fredericton, au Nouveau-Brunswick, Willie aimait jouer au hockey avec ses amis, comme tout petit canadien. Mais jamais il n’aurait pensé qu’il deviendrait un jour le premier joueur noir de la LNH ! Reconnu pour sa vitesse et ses solides mises en échec, il dut mettre fin prématurément à sa carrière à cause d’une blessure. Aujourd’hui, Willie O’Ree est le directeur du programme de diversité de la LNH. Il voyage dans tout le Canada et les États-Unis pour promouvoir et enseigner le jeu du hockey aux enfants de toutes origines culturelles.
Sam Langford - Boxe
Né à Weymouth Falls en Nouvelle-Écosse, Sam Langford est considéré comme l’un des meilleurs boxeurs poids lourd de tous les temps. À 14 ans, il déménagea aux États-Unis où on le surnomma «la Terreur de Boston ». Entre 1902 et 1923, il aurait livré quelque 642 combats. En 1917, il perdit la vue à l’œil droit à la suite d’une blessure, et son entraîneur lui suggéra alors de se retirer de la boxe. Par fierté, il refusa et continua à se battre jusqu’à ce qu’il devienne complètement aveugle sept ans plus tard. Sam Langford est membre de l'International Boxing Hall of Fame depuis sa création en 1990.
Bruny Surin - Sprint
Bruny Surin est l’un des meilleurs sprinters au monde. Au cours des années, il a remporté de nombreux titres nationaux et internationaux dont une médaille d’or aux 4 X 100 mètres aux Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996. Après dix-sept années de compétition, Bruny Surin a tiré sa révérence sur sa carrière d’athlète de haut-niveau pour se consacrer à une carrière en relations publiques. Il a créé sa propre fondation, dédiée à améliorer la qualité de vie, physique et émotive, des enfants.
Donovan Bailey célèbre sa médaille aux JO d’Atlanta
M. Donovan Bailey restera le premier Canadien à descendre sous la barre des 10 secondes sur 100 mètres. Il fut sacré champion du monde sur 100m et sur 4 × 100 m en 1995, lors des Championnats du monde de Göteborg. L’année suivante, aux Jeux olympiques d'Atlanta, il devient champion olympique en battant le record du monde du 100m en 9 s 84, battant ainsi le record établi deux ans auparavant par l'américain Leroy Burrell. Donovan Bailey a pris sa retraite sportive en 2001.
Photo: Archives Canadian Olympics
Ferguson Jenkins -Base-ball
Ferguson Arthur Jenkin est natif de Chatham, en Ontario. Au cours de sa carrière de 19 années avec les Phillies de Philadelphie, les Cubs de Chicago, les Rangers du Texas et les Red Sox de Boston, Ferguson Jenkins a remporté 284 victoires. Il a remporté le trophée Cy Young du meilleur lanceur en 1971. Membre du Temple de la renommée du baseball depuis 1991, sa carrière ne s’est cependant pas limitée au base-ball puisque Fergie Jenkins a aussi joué au basket-ball pour les Harlem Globetrotters en 1967 et 1969
Michael “Pinball” Clemons - Football
Après une carrière de 12 ans avec l’équipe des Argonauts de Toronto, Michael Clemons a pris sa retraite en septembre 2000 et est immédiatement devenu entraîneur-chef de l’équipe. Il occupe maintenant le poste de Chef de la direction des Argonauts. Son surnom de “pinball” lui vient de sa capacité à rebondir contre les joueurs adverses qui tentaient de le plaquer !
Il a été reconnu par plusieurs organisations communautaires pour son travail bénévole. En 2005, il a joué un rôle important dans la mise sur pied de la Fondation des Argos – Stop the Violence, vouée à contrer la violence dans la grande région de Toronto. En février 2006, Clemons a été nommé président du conseil du Youth Challenge Fund par le premier ministre de l’Ontario. En 2007, il a mis sur pied la Fondation Michael “Pinball” Clemons, dédiée à aider les enfants en difficulté. Né en Floride, il se définit comme «Américain de naissance, mais Canadien par choix».
Jamaal Dane Magloire – Basketball
Au début des années 2000, il évolue au poste de pivot dans de nombreuses équipes de la ligue étatsunienne : il jouera pour les Hornets à Charlotte, puis à New Orleans, les Bucks de Milwaukee, les Trail Blazers de Portland, les Nets du New Jersey, les Mavericks de Dallas, puis les Heat de Miami. En décembre 2011, il rejoint les Raptors de Toronto, le club de sa ville natale.
Jarome Iginla – Hockey (photo)
Après trois saisons dans la Ligue de hockey de l'Ouest avec les Blazers de Kamloops entre 1993 et 1996, il est sélectionné par les Stars de Dallas. Il rejoint ensuite les Flames de Calgary et y passe toute sa carrière avant de rejoindre les Penguins de Pittsburgh en mars 2013.
Ce natif d’Edmonton intègre en 1996 l'équipe junior du Canada et remporte la médaille d'or au championnat du monde. Dès la saison suivante, il joue avec l'équipe senior et remporte une nouvelle médaille d'or lors du championnat du monde. En 2002 puis en 2010, il est médaillé olympique.
Cette liste ne se veut pas exhaustive et est en perpétuelle évolution puisque des talents afro-canadiens, et canadiens tout court, sont révélés chaque jour.