SASKATOON - La fin d’année scolaire est synonyme un peu partout de tournois sportifs, d’excursions, ou de graduations. Pour les élèves de l’École canadienne-française secondaire, chaque année c’est aussi le temps de présenter une nouvelle pièce de théâtre : ils ont ainsi interprété Le blogue chanté du Docteur Horrible les 2 et 3 juin derniers.
Vous ne connaissez pas le Docteur Horrible ? Rassurez-vous, avant d'entrer dans la salle je n’avais aucune idée de qui il était non plus. Et c’est exactement ce que recherchait Adèle Gaudet, l’enseignante qui s’est essayée à la mise en scène cette année : l’effet de surprise! En choisissant de faire une adaptation de la web-série Dr. Horrible's Sing-Along Blog, elle n’a pas choisi la facilité : “Je ne voulais pas de pièce tirée d’un dessin animé Disney cette année, je voulais quelque chose de moins connu, un peu différent. Les jeunes eux-mêmes n’étaient pas trop sûrs de l’histoire au début. Je les ai invités à regarder la web-série et ils se sont impliqués et ont apprécié l’expérience.”
Œuvre du réalisateur et scénariste Joss Whedon (créateur de la série télévisée Buffy contre les vampires et réalisateur des deux films Avengers), la comédie musicale raconte de façon humoristique l'ascension d'un grand méchant, le Dr Horrible, aux prises avec son ennemi juré, le super héros Capitaine Marteau, pour conquérir le cœur de Mademoiselle Penny.
La pièce annuelle est surtout un divertissement bon enfant pour les élèves de l’école et leurs familles. L’histoire était parfois un peu difficile à suivre et le niveau de maîtrise de la langue française et du jeu d’acteur était inégal entre les jeunes protagonistes, mais ce qu’il faut retenir de cette activité artistique, c’est qu’elle ouvre les horizons des jeunes. Comme le précise Adèle Gaudet “Les élèves ont pris sur leur temps libre pour faire les répétitions depuis le mois de mars. Cela permet de développer un rapport différent avec les élèves, c’est enrichissant de les connaître hors de la salle de classe.”
Chanter, danser, et réciter son texte en français devant un public est un beau défi que les élèves ont su relever avec beaucoup d’enthousiasme. Et contrairement au docteur qui donne son nom à la pièce, leur prestation était loin d’être horrible !