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Mychèle Fortin (EV) 25024

Bilan d’un sondage de la FAF auprès des aînés

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Les aînés fransaskois préoccupés par l’incertitude financière et les soins à domicile

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Photo : ©iStock.com/theyellowstudio
Lors de son Assemblée générale annuelle, la présidente de la Fédération des aînés fransaskois (FAF), Annelle Labelle, a fait mention d'un sondage qu'avait mené la FAF  pour mieux connaître les besoins et intérêts de ses membres. (Voir AGA 2015 de la FAF, Eau vive - 4 juin). Curieuse de connaître de savoir ce qui ressortait de ce sondage, je me suis entretenue avec Johanne Perreault, contractuelle à la FAF.

 

Eau vive – Quels étaient les objectifs du sondage et qui étaient les répondants?

Johanne Perreault – Le sondage s'adressait aux 50 ans et +. Les répondants étaient d'un peu partout, aussi bien urbains que ruraux.

La FAF voulait revoir sa planification stratégique, regarder ce qu'elle peut faire et ce qui peut (doit) être fait dans les communautés. Deux activités de consultation ont eu lieu en février pour mieux connaître les attentes et identifier plus précisément les besoins. Il y a eu le sondage, auquel ont répondu 48 personnes. Il y a eu aussi une rencontre sur le thème "Vieillir chez-soi" à laquelle ont participé 37 personnes. 

EV- Parmi les besoins ou préoccupations exprimés, y a-t-il des éléments qui vous ont étonnée?

JP- Oui. Autant dans le sondage que dans la rencontre, il est ressorti que la première préoccupation des 50-64 ans encore sur le marché du travail est la planification de leur retraite. Il y a un important besoin d'information et de soutien de ce côté là.

Les 65 ans et plus sont nombreux à se demander s'ils auront assez d'argent pour répondre à leurs besoins pendant les années à venir. On vit beaucoup plus longtemps maintenant.

Nous avons aussi découvert que l'information sur l'utilisation des nouvelles technologies est très en demande chez les 65 ans et plus. 

EV – Y a-t-il d'autres besoins qui méritent qu'on s'y arrête?

JP - Les personnes âgées qui vivent seules peuvent passer plusieurs jours sans parler à quelqu'un. Il y a un grand besoin d'un service ou d'un système de communication régulière avec les aînés. Ce serait si facile à implanter. C'est quelque chose qui doit se faire dans les communautés, où les gens se connaissent.

Vieillir chez-soi a démontré que les gens veulent vieillir chez-eux. D'où l'importance d'un système de communication fiable et des soins à domicile adéquats. Et d'un soutien aux aidants naturels. Il faut investir les ressources humaines et financières pour favoriser le maintien à domicile des personnes âgées le plus longtemps possible.

Le maintien à domicile coûte moins cher que le maintien en centre d'hébergement ou en institution. Et les gens ne veulent pas aller loin de chez-eux. Plutôt que de s'éloigner de leur communauté, beaucoup vont choisir de dissimuler leur véritable état de santé. C'est préoccupant. 

EV – L'abus des personnes âgées est-elle une préoccupation? 

JP – Un très faible pourcentage des répondants souhaitaient des informations là-dessus. La FAF a fait beaucoup de sensibilisation, donné plusieurs ateliers sur l'abus des personnes âgées. Nous pensons que ça contribue au fait que peu de personnes se sont dites préoccupées par le sujet.

EV – Que comptez-vous faire avec les résultats du sondage et de Vieillir chez-soi?

JP – Nous allons préparer un document dans lequel on retrouvera ce qui est ressorti des deux activités.  La FAF veut développer un mécanisme pour faire connaître ces résultats, de façon structurée et ciblée, à travers le réseau fransaskois, dans les communautés, mais aussi d'autres organismes qui interviennent auprès des aînés dans la communauté anglophone – comme la Saskatchewan Seniors Mechanism qui lutte pour les droits des aînés.

Il faut également s'adresser à des intervenants gouvernementaux. Les communautés ont un rôle à jouer, la FAF a un rôle à jouer, et le gouvernement de la Saskatchewan a un rôle à jouer.  

Mychèle Fortin

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