Madeleine Meilleur et Jean-Marc Fournier se posent en sauveurs de Radio-Canada
Les ministres de l'Ontario et du Québec unissent leurs voix
La procureure générale de l’Ontario et ministre déléguée aux Affaires francophones, Madeleine Meilleur, a accueilli son « ami », Jean-Marc Fournier, ministre responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Francophonie canadienne, à l’Assemblée législative de l’Ontario le 20 octobre.
Les ministres délégués à la Francophonie du Québec et de l’Ontario ont annoncé leur intention de travailler ensemble en vue de sauver Radio-Canada, mise à mal par les coupures budgétaires du gouvernement fédéral.
La procureure générale de l’Ontario et ministre déléguée aux Affaires francophones, Madeleine Meilleur, a accueilli son « ami », Jean-Marc Fournier, ministre responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Francophonie canadienne, à l’Assemblée législative de l’Ontario le 20 octobre.
Ils ont dit en conférence de presse vouloir défendre Radio-Canada, un service « vital » pour la communauté francophone canadienne. Animaux politiques, les deux ministres ont surtout annoncé des intentions et finalement, très peu d’annonces concrètes. Jean-Marc Fournier, très en verve, a gratifié les journalistes présents de plusieurs tirades velléitaires : « On assiste à un recul, et on ne se laissera pas faire. »
Interrogé sur l’absence de leurs collègues des autres provinces dans un dossier pancanadien, les ministres ont répondu que leur travail était connu des gouvernements des autres provinces, sans en dire plus. Ils ont toutefois précisé que le service français de Radio-Canada était vital pour le Yukon, la Saskatchewan ou l’Alberta. « C’est moins facile d’être francophone à Sarnia ou à Regina que de l’être à Ottawa », a lancé Mme Meilleur.
Les ministres ont annoncé une série de rencontres avec le Commissaire aux langues officielles, les dirigeants de la Société Radio-Canada et le groupe Les amis de Radio-Canada. Ils ont toutefois exclu toute action sur le plan judiciaire, déclarant espérer convaincre leurs interlocuteurs, plutôt que de chercher la confrontation.
Interrogée sur la situation tout aussi dramatique de la presse communautaire francophone en milieu minoritaire, Mme Meilleur a fait part de sa sympathie, sans rien annoncer de concret. Quant à M. Fournier, il a souhaité centrer son propos sur Radio-Canada uniquement.
Cette annonce est à mettre en perspective avec l’élection fédérale qui aura lieu au printemps prochain. Si un gouvernement NPD ou Libéral est élu, il pourrait avoir de meilleures intentions vis-à-vis de Radio-Canada.
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