Les provinces et territoires demandent plus de ressources et de coopération au fédéral
FRANCOPRESSE — C’est à Regina en Saskatchewan que s’est tenu le Conseil des ministres de la francophonie canadienne les 22 et 23 juin. Les ministres des provinces et territoires ont passé en revue les défis des francophones, notamment en situation minoritaire. En anglais, Laura Ross, ministre des Parcs de la Culture et des Sports de la Saskatchewan, qui détenait la coprésidence provinciale territoriale de cette édition, a affirmé que «les fonds doivent suivre les services en français».
Les ministres des dix provinces et des trois territoires du Conseil des ministres de la francophonie canadienne (CMFC) ont appelé le gouvernement fédéral à coordonner ses investissements en francophonie canadienne avec ceux des provinces et territoires «afin d’assurer une plus grande efficacité de leurs actions respectives».
Ils souhaitent aussi une actualisation de l’appui financier aux Ententes de collaboration en matière de services en français, et que le gouvernement fédéral «contribue à plus de ressources à la promotion de la langue française et de la francophonie canadienne».
«Les fonds doivent suivre les services en français»
Le message au gouvernement fédéral se résume en une phrase, prononcée par la ministre saskatchewanaise Laura Ross, coprésidente provinciale territoriale du Conseil des ministres sur la francophonie canadienne : «On devra voir des fonds [fédéraux] pour l’appui aux services en français dans les provinces, toujours dans le respect de l’autonomie des provinces», a-t-elle indiqué.
Un message clair passé à la ministre fédérale, actuellement au cœur des consultations pancanadiennes de la population pour rédiger le Plan d’action fédéral des langues officielles. Ces consultations, qui vont servir à dégager les demandes de la population canadienne en matière de langues officielles, se déroulent un peu partout au pays jusqu’au 9 aout.
Questionnée sur le fait de savoir s’il y avait des demandes des provinces et territoires sur les clauses linguistiques dans les ententes fédérales-provinciales, qui ne sont pas une obligation dans le projet de loi C-13, la ministre Ross a répondu : «Jusqu’ici, les provinces et territoires n’ont pas eu de conversation entière avec la ministre sur la nouvelle Loi [sur les langues officielles] qui s’en vient. Il y aura des défis plus difficiles pour plusieurs provinces et territoires. Mais pour s’assurer que les gouvernements sont entendus, et que l’autonomie des provinces passe toujours avant, c’est important que nous ayons une discussion ouverte avec le fédéral.»
C’était la première apparition de Ginette Petitpas Taylor en tant que ministre fédérale des Langues officielles et coprésidente fédérale de ce Conseil. «Nous avons discuté des enjeux et des réalités qui touchent chaque province et territoire, notamment des besoins en main-d’œuvre bilingue, de la promotion de la francophonie canadienne, de la francophonie économique, de l’immigration francophone et des services en français», a témoigné la ministre.
«Revisiter la manière dont les gouvernements travaillent ensemble»
La ministre Laura Ross s’est exprimée en anglais, dans ce Conseil des ministres provinciaux et territoriaux de la francophonie canadienne.
«La collaboration intergouvernementale est essentielle si nous souhaitons obtenir des résultats positifs pour les communautés francophones. Le renouvèlement du Plan fédéral d’action sur les langues officielles nous donne l’opportunité de revisiter la manière dont les gouvernements travaillent ensemble, au bénéfice de la communauté francophone», a-t-elle fait valoir.
«Provinces et territoires appellent le gouvernement fédéral à s’assurer que nos programmes et investissements respectifs dans les services en français soient mieux coordonnés et ne fonctionnent pas à contrecourant», a ajouté la ministre saskatchewanaise Ross.
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