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Pierre Bhérer: L’homme des communautés francophones à Québec

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La FCFA à Québec

La FCFA à Québec

L’oriflamme de la Fédération des communautés francophones et acadiennes se dresse en plein cœur du Vieux Québec, sur la rue Buade, juste en face du Centre de la francophonie des Amériques.
Il est celui qui occupe les fonctions de directeur du bureau du Québec depuis 12 ans. Un record pour un tel poste à Québec au sein de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada. Douze ans pour Pierre Bhérer à tisser des liens avec la société québécoise.

« Depuis sa création, la Politique du Québec vise à développer et à maintenir des liens de partenariat entre la société civile québécoise et les communautés francophones et acadiennes de tout le pays. En fait, c’est un avantage d’avoir quelqu’un à Québec qui peut nous renseigner sur les opportunités de partenariat.»

Pour Pierre Bhérer le fait d’être Québécois n’était pas un critère qui a vraiment pesé dans la balance. « C’était davantage d’avoir un réseau », confirme celui qui avait un penchant pour le volet économique, alors qu’il arrivait de la Fondation pour l’entrepreneurship. « C’est là que j’ai commencé à connaître la francophonie canadienne. »

Une journée dans la vie de Pierre Bhérer

Concrètement que fait Pierre Bhérer, ce géographe de formation, dans son bureau de la rue Buade, en plein cœur du Vieux Québec ? Outre la revue de presse quotidienne, son travail consiste à soutenir au Québec le plan d’action de la FCFA.

À titre d’exemple, il a été étroitement lié à la préparation et la réalisation d’un forum économique pancanadien en 2012. Une réalisation importante pour Suzanne Bossé, qui considère que « le travail amorcé lors de ce Forum se poursuit aujourd’hui grâce à un groupe de personnes, incluant des représentants du Québec », regroupé autour de l’Alliance économique francophone.

Pierre Bhérer

Pierre Bhérer

Directeur du bureau de la FCFA à Québec
D’ailleurs pour Pierre Bhérer, il est clair que pour les régions francophones du Canada, « le développement communautaire doit passer par le développement économique. »

Concernant ce plan d’action que vient de signer la FCFA avec le gouvernement québécois, Pierre Bhérer mentionne que jusqu’en 2019, le bureau québécois de la FCFA veillera à favoriser une meilleure connaissance réciproque des communautés francophones et acadiennes et de la société civile québécoise, à faire en sorte que les activités de la FCFA supportent la mise en œuvre de la Politique du Québec en matière de francophonie canadienne et à faire la promotion des différentes actions du voisin de l’autre côté de la rue Buade, soit le Centre de la francophonie des Amériques.

Pour sa patronne, Suzanne Bossé, il importe que « la personne responsable du Bureau du Québec » soit en mesure « de maintenir des liens professionnels de qualité avec le Secrétariat aux affaires intergouvernementales canadiennes du gouvernement du Québec » dont le ministre Jean-Marc Fournier est responsable des questions de francophonie canadienne au sein du gouvernement de Philippe Couillard.

Une action à soutenir

En 27 ans, il en est passé des gouvernements à l’Assemblée nationale. La question est tentante. Cela a-t-il affecté les relations entre le Bureau du Québec et le gouvernement québécois ? Sur ce point Pierre Bhérer est catégorique : « Peu importe le parti au pouvoir, le gouvernement québécois a toujours appuyé nos actions. La confiance est là. »

Et après 12 ans, y a-t-il des moments où le directeur québécois considère que la question de la francophonie est quelque peu dépassée, que c’est un combat voué à l’échec ?

Pour cet amoureux et collectionneur de clarinettes, la question ne se pose même pas. « Has been ? Pas du tout !  Parfois, je l’avoue, je suis déçu quand on s’aperçoit que le français n’est pas assez utilisé dans le monde scientifique ou qu’on oublie qu’il existe une loi sur les langues officielles. Mais il y a eu des avancées au fil des dernières années en matière d’éducation ou de santé, c’est indéniable."

Visiblement, l’homme de la FCFA à Québec veut, plus que jamais, faire face à la musique.