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Luc Handfield, nouveau directeur adjoint de l’éducation au CÉF

Un expert de l’éducation minoritaire rejoint le CEF

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Luc Handfield, directeur adjoint de l’éducation au CÉF

Luc Handfield, directeur adjoint de l’éducation au CÉF


Photo: Sébastien Németh (2015)
D’origine québécoise, Luc Handfield est le nouveau directeur adjoint de l’éducation au Conseil des écoles fransaskoises. Avec 25 ans d’expérience engrangés notamment au Nouveau-Brunswick, il doit apporter son expertise en éducation francophone. 

« Je me sens un peu fébrile. Comme si je partageais les mêmes émotions que les élèves. » Comme les jeunes Fransaskois, c’est un mélange de stress et d’excitation que Luc Handfield a ressenti ces jours-ci. Avec la rentrée scolaire, le nouveau directeur adjoint de l’éducation a subi un sérieux baptême du feu, après avoir pris ses fonctions seulement en août. « Je me sens un peu submergé par le nombre d’informations à assimiler. J’ai beaucoup à faire pour comprendre ce nouveau milieu, le profil de la communauté. C’est à la fois excitant et étourdissant », a-t-il confié.

Agé de 52 ans, cet originaire du Québec a gravi les échelons en passant par plusieurs provinces. Enseignant pour des classes de 6e en Ontario puis directeur d’école au Nouveau-Brunswick, il est ensuite passé au ministère de l’Éducation de cette même province. Il y a occupé diverses fonctions jusqu’à être nommé sous-ministre adjoint des Services éducatifs francophones. « En venant en Saskatchewan, je voulais me rapprocher des enseignants. Ma mission sera de les appuyer eux et le système éducatif. Je devrai faire le lien avec la communauté et veiller à la réussite scolaire », a-t-il résumé.

Même si selon lui, les contextes minoritaires se ressemblent, le défi de la Saskatchewan s’annonce complexe à relever. « Plus la communauté est petite et éparpillée, plus le défi est grand. Le danger, c’est l’assimilation, la disparition de l’éducation en français », a indiqué Luc Handfield. Pour que le français survive, Luc Handfield ne voit pas de recette miracle, mais plutôt une solidarité constante au sein de la communauté. « Il faut des liens étroits entre famille, école et parents. Les trois parties doivent travaillent ensemble. Les parents doivent créer un environnement favorable aux enfants pour que la langue se maintienne. Voir ceux qui par choix ou manque de compréhension envoient leurs enfants dans le système  anglophone m’attriste beaucoup. Les outils ne sont pas différents d’une province à l’autre, même si la stratégie doit être adaptée. La communauté doit se soutenir et faire bloc ensemble. » Une communauté pourtant divisée notamment lors de l’Assemblée générale extraordinaire confuse du Conseil scolaire fransaskois.