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Le Réseau Santé forme pour les premiers soins en santé mentale

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Francine Proulx-Kenzle

Francine Proulx-Kenzle

Photo : Martin Kakra-Kouame (2015)
SASKATOON - Le Réseau Santé en français de la Saskatchewan (RSFS) va assurer une série d’ateliers pour les premiers soins en santé mentale (PSSM)  à Bellevue les 17 et 18 octobre prochains, puis à Saskatoon les 20 et 21 octobre. Le RSFS souhaite toucher les communautés du sud et du nord de la province pour outiller les populations afin d’aider à mieux affronter ce défi de plus en plus alarmant.

En 2011, la Commission de la santé mentale du Canada a affirmé qu’un Canadien sur trois éprouvera un problème lié à la santé mentale à un moment ou l’autre de sa vie. Peu importe son âge ou son genre. De même, au moins une personne sur cinq connaîtra un problème de santé mentale sur une période d’un an. D’où la nécessité d’une stratégie concertée et élargie impliquant à la fois les pouvoirs publics mais aussi l’engagement et des actions directes venant des communautés elles-mêmes.

Les formations en PSSM entreprises par le Réseau Santé sont destinées à outiller les membres des communautés. Il s’agit, selon Roger Gauthier, directeur général du RSFS,  « de leur permettre de fournir de l’aide à une personne qui présente un problème de santé mentale ou qui est en état de crise psychiatrique. Les premiers soins sont prodigués jusqu’à ce que de l’aide professionnelle soit reçue ou que la crise soit passée », précise-t-il.

Ces ateliers sont ouverts à tous. Néanmoins, ils sont recommandés aux employés des services publics sociaux et autres intervenants communautaires qui peuvent se retrouver dans des situations de crise. Pour Roger Gauthier, étant donné la nature de leurs activités, « il faut les outiller. Ils sont en première ligne à travers les relations directes avec les familles, les personnes touchées et les contacts avec les services de santé ».

Le contenu des formations met l’accent sur la prévention et sur l’intervention précoce. Deux animatrices sont en charge des formations pour adultes : Jacqueline Hounjet et Francine Proulx-Kenzle qui exercent toutes deux dans les milieux de l’éducation et de la santé mentale en Saskatchewan et hors du Canada, tandis qu’un troisième animateur, Laurent Mukendi, conseiller en orientation au Conseil des écoles fransaskoises à Regina, est en charge des formations pour les adultes en interaction avec les jeunes.

Au cours des ateliers, les participants apprendront à reconnaitre les symptômes et les facteurs de risque. Selon Francine Proulx-Kenzle, ils apprendront les cinq gestes de base de la méthode « AÉRIE », à savoir : «  Analyser le risque de suicide ou de blessure ; Écouter sans porter de jugement; Rassurer et donner de l’information ; Inciter la personne à obtenir de l’aide professionnelle ; Encourager la recherche de soutien supplémentaire ». À cela  s’ajouteront notamment les premiers soins en cas de problèmes liés à l’utilisation de substances ou de cas de surdose.

Les participants aux ateliers de PSSM sont appelés à fournir une contribution de 50 dollars pour Bellevue et de 100 dollars pour Saskatoon. Cette participation couvre les frais pour les deux jours d’atelier : les trousses de formation, les repas et les rafraichissements. 

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« L’atelier nous fait aller au-delà de nous-mêmes » 

Témoignage de Sébastien Laperrière, ancien participant de la formation en santé mentale.

« Je m’étais inscrit car j’ai toujours eu un intérêt pour la santé mentale. Dans mes emplois antérieurs, j’ai parfois dû dialoguer avec des gens connaissant ce type de problème. La formation était très enrichissante. Par le biais de la sensibilisation et des jeux de rôle, elle permet d’être bien outillé pour déceler un problème.  Par exemple, si quelqu’un est en état de choc, le premier réflexe serait de lui mettre la main sur l’épaule alors qu’il ne faut surtout pas le faire. Il faut l’attirer en dehors de l’état de choc, lui parler pour l’entraîner avec soi ailleurs. Être présent et prêt à intervenir lorsque ce type de problème survient, cela peut avoir un impact très positif sur la suite. Et puis l’atelier nous fait aller au-delà de nous-mêmes, vaincre notre propre peur. Je voudrais m’y inscrire à nouveau, pour réviser et voir si de nouvelles techniques sont apparues. »