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Le Conseil scolaire Centre-Nord récupère l’école de Lloydminster

Le CÉF transfèrera l'école le 2 juillet 2015

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CEF - Conseil scolaire centre-nord
Le Conseil des écoles fransaskoises (CEF) a décidé de transférer l’école Sans-Frontières de Lloydminster au Conseil scolaire Centre-Nord le 2 juillet prochain. Lors de la rencontre organisée en novembre dernier, le CEF avait évoqué des problèmes financiers liés à la contribution moindre de l’Alberta pour chacun de ‘‘ses’’ élèves (par rapport à la Saskatchewan). Or plus de trois quarts des enfants de cette école viennent de l’Alberta…

« C’était un choix très difficile. On a réfléchi longtemps, on a regardé toutes les alternatives… La pire de toutes, c’était de fermer l’école aux élèves de l’Alberta », raconte André Denis, président du Conseil scolaire fransaskois (CSF, la table des élus). Ce choix, c’est le transfert de la gestion de l’école Sans-Frontières de Lloydminster au Conseil scolaire Centre-Nord (CSCN), décidé vendredi 27 mars. Techniquement, l’école fermera le 2 juillet – pendant les vacances donc – et rouvrira dans la foulée, probablement dès le lendemain.

Une des raisons de ce transfert : un manque d’argent au Conseil des écoles fransaskoises (CEF, l’entité administrative). Sur les 46 élèves que compte l’école francophone, 34 viennent de l’Alberta ; or la province n’offre que 13 000 $ annuels par élève, contre 21 000 $ en Saskatchewan.

La majorité des écoliers devraient être de retour à la rentrée. « S’il y a des élèves qui ne se réinscrivent pas, ce sera à cause d’un déménagement ou [d’un changement] d’emploi des parents », estime M. Denis. Il n’a reçu aucun retour négatif de la part des parents concernant le transfert. « On les a toujours gardés au courant des étapes, on les a rencontrés, on n’a rien fait en cachette. […] Ils sont juste soulagés d’avoir une école pour l’éducation de leurs enfants. »

Les services proposés à l’école devraient être similaires. «  Tout est pareil sauf une chose bien importante : ce n’est pas le même curriculum ! », rappelle Henri Lemire, directeur général du CSCN. En effet, chaque province conçoit son propre programme scolaire. « Tous les manuels scolaires, on les met dans une grosse boîte et on leur donne. Nous, on va arriver avec nos manuels ». Les différences se feront sentir du côté des études sociales mais beaucoup moins pour le français et les mathématiques. « Il y aura une période de transition avec les élèves », reconnait André Denis.

Au sujet des membres du personnel de l’école, il risque d’y avoir des changements mais « la plupart [des employés], surtout ceux et celles qui sont établis et ont leur maison, on va les garder », rassure le directeur du CSCN. Les contractuels seront remerciés mais pourront repostuler, sauf qu’ils feront face à la concurrence, « comme monsieur et madame Tout le Monde ». M. Lemire ira à la rencontre du personnel et des parents le 12 avril pour évaluer la situation.

Avec l’intégration de l’école de Lloydminster et l’ouverture prochaine d’une école à Sherwood Park, Henri Lemire s’inquiète des annonces concernant le budget albertain. « Ce qui nous est tombé sur la tête, c’est absolument insensé. Nous, on a 3 035 élèves. Si l’année prochaine, on a 100 élèves de plus - disons 40 à Lloydminster et 60 à Sherwood Park -, le gouvernement a dit : on ne paye pour aucune croissance ! » Sans compter que l’effectif du CSCN a augmenté de 8% en 2014 et de 9% en 2013, donc on peut s’attendre à une nouvelle hausse à la rentrée 2015…  « On va essayer de négocier la chose, on se donne du temps… Ça prend une exception, ça prend une dérogation ! », affirme le directeur général.