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À la rencontre des députés de Prince Albert à l’Assemblée communautaire fransaskoise

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Josée Bourgoin, député communautaire de Prince Albert

Josée Bourgoin, député communautaire de Prince Albert

Photo: Ahmed Hassan Farah (2014)
PRINCE ALBERT - Cette semaine j’ai eu le plaisir de rencontrer les deux députées de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) pour la région de Prince Albert : Mme Josée Bourgoin et Mlle Éliane Garcia.

D’un premier abord, on s’aperçoit que ces deux femmes ont plusieurs points en commun : en plus d’être toutes les deux originaires de l’Est du Canada, puis adoptées par la Saskatchewan,  elles ont un réel degré de disponibilité et d’engagement dans la communauté. Elles ont aussi leurs différences. Mme Bourgoin, qui en est à son deuxième mandat, travaille dans le monde des adultes avec les entreprises et les communautés rurales. Elle est elle-même entrepreneur et une fidèle défenseure de la question du développement rural. Élue pour une première fois, Mlle Garcia travaille à l’école Valois avec les enfants en tant que monitrice de langue depuis 3 ans et comme animatrice culturelle pour la Société canadienne-française de Prince Albert.

Mlle Garcia, du haut de ses 21 ans, est originaire du Québec et est installée à Prince Albert depuis 3 ans. Elle se définit comme « dynamique et avide de nouveaux défis ». Mme Bourgoin, quant à elle, est originaire du Nouveau Brunswick, avec une formation en médecine nucléaire. Après avoir travaillé dans l’enseignement et sur de multiples projets de recherche à Montréal, elle rencontre son mari (M. Michel  Dubé) à Ottawa. Ce dernier, ayant ses racines en Saskatchewan, la poussera à découvrir l’Ouest canadien. Elle est impliquée dans des projets liés aux produits du terroir et au patrimoine rural. Elle a effectué des présentations sur ce sujet aux niveaux provincial, national et international. J’ai rencontré une femme qui est engagée depuis longtemps dans le milieu communautaire. Elle a travaillé à l’ACF de 2008 à 2011 puis elle a été directrice de l’Association de la petite enfance de la Saskatchewan avant de retourner à la consultation aux entreprises. Elle se définit comme une femme passionnée et dévouée à la revitalisation des communautés rurales.

Éliane Garcia, députée communautaire de Prince Albert

Éliane Garcia, députée communautaire de Prince Albert

Photo: Ahmed Hassan Farah (2014)
Elles définissent leur mandat et leur choix d’accéder au poste de députée communautaire de la façon suivante : pour Mme Bourgoin « Etant donné que la langue française est importante pour moi, il me semble évident de représenter cette communauté d’autant plus que je porte un projet qui touche de près les Fransaskois, à savoir le développement économique rural ». Pour Mme Garcia, il s’agit plutôt de « se confronter à un nouveau défi et assurer, comme sa collègue, la représentation auprès des organismes provinciaux et répondre aux besoins de la jeunesse ».   

Les deux ont exprimé le désir de se rapprocher de leur électorat. Et cela, d’après elles, ne pourrait se faire sans la collaboration de l’ACF. Cette dernière a la responsabilité, avec les députés, de sensibiliser les électeurs aux enjeux du mandat communautaire.

Les objectifs qu’elles se sont fixés sont clairs et mesurables. Pour Mlle Garcia :

  • • Travailler sur la visibilité
  • • Augmenter la représentation de la communauté dans les autres milieux
  • • Être présente pour la communauté

Pour la députée Bourgoin :

  • • Travailler en équipe pour revitaliser les communautés rurales y compris  Prince Albert.
  • • Faire reconnaître le potentiel de Prince Albert pour contribuer à l’épanouissement de la fransaskoisie.
  • • Suivre la politique de souveraineté alimentaire.
  • • Développer le sens de l’appartenance et le sentiment identitaire chez les Fransaskois
  • • Veiller à l’adoption d’initiatives encourageant la consommation des produits locaux.

Une réponse identique m’a été donnée par les deux députés quand nous avons abordé l’efficacité du tandem « Jeune / Expérience » qu’elles représentent; toutes deux envisagent cela comme étant une chance et un avantage. Le seul bémol serait l’absence de motivation des jeunes députés face à la complexité des dossiers et du planning chargé.

J’ai découvert des femmes passionnées, prêtes à aller jusqu’au bout de leurs idées et à la recherche de l’amélioration quotidienne du développement rural, de l’épanouissement de la communauté fransaskoise, de la défense de la fierté des Fransaskois (es) et de la reconnaissance de Prince Albert en tant que ville majeure.