Skip Navigation

Pour une communauté fransaskoise arc-en-ciel

Pour une communauté fransaskoise arc-en-ciel
9587 of views

Balises

Avec le printemps qui s’installe et l’approche du Mois de la Fierté en juin, les paysages des villes canadiennes s’apprêtent à reprendre des couleurs. Cette année, l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) dévoile une nouvelle initiative, En toute fierté !, pour favoriser la représentation et le bien-être des francophones de la communauté LGBTQ+.

« Il est temps de mobiliser la communauté fransaskoise », déclare Denis Rouleau, coordinateur du projet, qui s’inscrit dans le Plan de développement global de la communauté fransaskoise pour 2021-2030.

Image
Denis Rouleau, coordonnateur du projet En toute fierté ! à l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) Crédits : Courtoisie de l’ACF

L’objectif à long terme sera avant tout de bâtir une communauté unie, fière et solidaire selon l’organisme. Les activités du Mois de la Fierté se dérouleront tout au long du mois du juin et seront l'occasion de sensibiliser la communauté fransaskoise à la diversité des genres et à l'homophobie.

Vers le pluralisme

Concrètement, l’ACF compte déployer diverses activités telles que l’élaboration et la livraison de formations et d’ateliers éducatifs, la coordination d’activités dans le cadre du Mois de la Fierté, ainsi que des activités pour les membres de la communauté 2ELGBTQIA+.

« Nous souhaitons organiser des rencontres et du réseautage, mais également occuper des kiosques pour offrir de l’information durant certains grands événements comme la Fête fransaskoise et le Rendez-vous fransaskois », explique Denis Rouleau.

Le coordinateur souligne que les enjeux principaux resteront d’informer et de sensibiliser la population francophone de la province aux enjeux relatifs à cette communauté. « Nous pensons qu’il est aussi important d'afficher notre présence lors des défilés de la Fierté du 11 juin à Regina et Saskatoon en ayant, pourquoi pas, une délégation francophone », indique-t-il.

Bien que de nombreux pas aient été accomplis pour améliorer les droits et favoriser le respect de cette communauté, comme la légalisation du mariage entre personnes du même genre ou encore une mise à jour du Human Rights Act et du Criminal Code en 2017, les ressources en français dans la province sont presque inexistantes.

Pour Denis Rouleau, il était temps de remédier à la situation : « Il n’y a quasiment aucune ressource en français dans la province et il n’y a pas grand-chose d’organisé pour les francophones appartenant à cette communauté. On s’est donc posé la question de savoir ce que l’on pourrait faire et apporter à la communauté fransaskoise pour répondre à ce besoin. »

Soutenir et appuyer les familles

Au fil des années, de nombreuses études et cas ont démontré que la marginalisation due au choix de genre ou à l’orientation sexuelle d’un enfant ou d’un membre de la famille au sens large augmentait les risques de rejet familial, de problèmes de santé mentale, de consommation de substances illicites, d’épisodes de violence et même de suicide chez les personnes concernées.

L’idée est de favoriser les relations sociales via les médiations familiales, les amitiés et les liens communautaires positifs. Avec des jeunes de plus en plus en questionnement identitaire, l’ACF souhaite développer des ressources pour les soutenir et aiguiller leurs parents. Comme l’indique Denis Rouleau, « les parents sont un peu livrés à eux-mêmes dans ces situations, voilà pourquoi il est primordial d’ouvrir le dialogue ».

Si aucun partenariat n’a été conclu, le projet se veut néanmoins rassembleur, collaboratif et ouvert à tous : « Si nous voulons faire des ateliers pour les jeunes, nous irons voir l’Association jeunesse fransaskoise, si nous voulons parler de familles, nous irons voir l’Association des parents fransaskois, si nous sommes dans la ville de Saskatoon pour une activité, nous irons voir la Fédération des francophones de Saskatoon, et ainsi de suite », assure avec enthousiasme Denis Rouleau.

Afin de garantir les meilleurs résultats, l’organisme projette de réaliser un sondage pour mieux connaître la communauté 2ELGBTQIA+, dont ses besoins à moyen et long termes.