REGINA - Le 1er juillet est une date pas comme les autres où la majorité des Canadiens commémorent l’anniversaire de la naissance du Dominion du Canada. Et la ville de Régina n’était pas en reste. Le décor a été planté devant l’Assemblée législative, au parc Wascana, où de nombreuses activités francophones ont été au cœur de la fête. Une première pour les Fransaskoi
Plusieurs coups d’artillerie, une scène multiculturelle, une compétition d’hommes forts de l’Ouest du Canada et, enfin, des feux d’artifice pour finir en beauté ont parsemé la commémoration.
C’est une première. L’Association canadienne-française de Régina (ACFR), en partenariat avec A1-Rent Alls, a fait forte impression en organisant plusieurs activités multiculturelles. Le but : mettre en valeur la présence des francophones et promouvoir leurs talents, mais aussi favoriser l’inclusion et la diversité.
Les activités ont été organisées en tenant compte de tous les âges, a déclaré Marcel Rachid, directeur de l’ACFR et membre organisateur de la fête nationale, édition 2019. Grâce à cette présence, « l’organisme a rappelé à la majorité que les francophones sont bel et bien existants et dynamiques dans la communauté », renchérit le responsable.
La diversité au cœur
L’espace réservé aux francophones a attiré le regard des passants. D’autant plus que les Abahebera Percussionnistes - Tambours du Burundi ont emporté la foule dans une ambiance folklorique et rythmée. L’artiste francophone Kaya Free a relevé que cette journée avait une signification particulière pour lui car au Burundi, d’où il est originaire, cette date coïncide avec le 57e anniversaire de l’indépendance.
La présence d’artistes francophones comme Cédric Delavaud, Sylvie Walker et Samy Samantha, l’a conquis. « D’emblée, c’est une preuve qu’à Régina il y a des francophones, souligne-t-il. Étant donné que le français est une langue nationale, il est important de représenter cette langue dans toutes les fêtes canadiennes », a suggéré Kaya Free.
Cette performance publique du groupe de percussionnistes est unique, habitués à se produire devant un auditoire burundais. En outre, leur participation aide à faire connaître les talents francophones de la Saskatchewan, trop souvent méconnus. « Le fait d’avoir des activités pareilles démontre qu’il y a des gens qui parlent français, qui utilisent la langue française et qui sont très fiers de ce multiculturalisme », a affirmé le chef du groupe tambourinaire Renard Nsekela.
Une scène consacrée à la francophonie
Finalement, un bel éventail d’artistes francophones de Régina ont participé aux festivités. « Les gens sont intéressés à voir des choses en français, puis d’autres pays aussi, et dans d’autres langues », a remarqué Gilles Groleau, un artiste francophone du groupe La Raquette à claquettes. Pour lui, il était important d’avoir une représentation francophone pendant la journée du Canada : « C’est la première fois qu’on a une scène francophone, c’est tellement fantastique », a-t-il conclu.
La flûtiste fransaskoise Marie-Véronique Bourque est aussi montée sur scène. Elle pense quant à elle que la journée a été très significative, « car ces activités ne sont autres qu’une représentation de ce qui se passe dans un pays, surtout dans une province où il y a beaucoup de francophones ». Soulignons ici l’interprétation de l’hymne national canadien en trois langues : le français, l’anglais et le cri.
Cette édition aura été une entrée en scène remarquée pour les Fransaskois. À l’avenir, le directeur de l’ACFR a indiqué qu’il souhaitait que de telles activités puissent être organisées plus fréquemment. Mais pour cela, a-t-il dit, il faudra la participation de tous les francophones.