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Une bouffée d’oxygène, mais l’apnée financière demeure

34e Table des élus fransaskois

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Une Table des élus marquée par la présence des représentants de Patrimoine canadien

Une Table des élus marquée par la présence des représentants de Patrimoine canadien

Photo : Simb Simb (2018)
Le samedi 22 septembre dernier, à Saskatoon, se tenait la 34e Table des élus fransaskois organisée par l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF). L’événement de cette édition avait une saveur particulière, car en après-midi, une rencontre était prévue entre les représentants de Patrimoine canadien et les organismes fransaskois.

Cette rencontre – à huis clos – se définissait comme étant un espace de dialogue sur les principes de base et les priorités dans la répartition du financement additionnel du nouveau Plan d’action sur les langues officielles. Ainsi, selon nos sources, quelques organismes ont pu se faire entendre par l’entremise de députés qui les représentaient.

Difficultés auxquelles font face des organismes

Cette rencontre semble avoir été perçue comme une bouffée d’oxygène pour les communautés et les députés, dans la mesure où elle amorce un déblocage dans l’élaboration et la réalisation des projets communautaires. D’après deux députés rencontrés en marge de ce rendez-vous, il y aura plus de flexibilité dans les échéanciers de soumission de projets. Par cette volonté, Patrimoine canadien tend à reconnaitre que les organisations n’ont pas les ressources humaines nécessaires pour toujours respecter les dates de soumission.

Rappelons que certaines organisations telles que la Fédération des femmes et la Fédération des ainés n’ont pas de subventions pour embaucher un employé. Ces deux fédérations doivent, par conséquent, soumettre, chaque année, des propositions de projet afin d’accumuler les ressources nécessaires pour l’embauche d’un employé. Cette situation empêche ces organisations d’avoir une base stable leur permettant d’avancer et de mener à bien leurs activités.

Selon les organisations fransaskoises, l’un des plus grands défis réside dans l’accroissement annuel des dépenses liées à la gestion, sans toutefois qu’il y ait une augmentation des enveloppes qui leur sont allouées. Ce contexte force les communautés à organiser plusieurs activités de financement, à tel enseigne que les organisations s’interrogent si l’activité principale d’une communauté ne se résume qu'à prélever des fonds.

À la question de savoir si le financement additionnel permettra aux communautés de faire face aux défis auxquels elles sont confrontées, les deux députés rencontrés par l’Eau vive sont d’avis que ce financement aidera à combler une partie du retard subi au cours des 5 dernières années. D’après ces deux élus, les communautés n’ont reçu aucune augmentation de fonds de fonctionnement depuis cinq ans. Malgré tout, pour eux, le financement additionnel de 20 % vient comme un baume cette année. Cette bonification sera échelonnée sur une période de 5 ans. Ces montants supplémentaires sont toutefois conditionnels à des soumissions de projets et à des conditions d’acceptation inhérentes.

La jeunesse au rendez-vous

La jeunesse fransaskoise était bien représentée avec à sa tête, Julien Gaudet, le directeur de l’Association jeunesse fransaskoise (AJF) et sa présidente, Taylor Morison. Selon cette dernière, leur présence à cette rencontre avait un triple objectif : présenter la perspective des jeunes vis-à-vis les défis qu’ils rencontrent en tant que communauté, présenter la programmation de base de l’AJF qui se veut un point fort dans la communauté fransaskoise et présenter leur projet d’espaces francophones pour les jeunes de 19 ans et plus.

Réunion extraordinaire de l’assemblée des députés communautaires

À 16 h, quelques minutes après la rencontre avec Patrimoine canadien, une réunion extraordinaire des députés communautaire de l’ACF était organisée. Une telle rencontre semblait essentielle afin de discuter sur la tenue possible d’élections partielles suite aux démissions de certains députés.

Interviewé, le président de l’ACF, Denis Simard confirme : « Nous avons reçu une démission d’un député à Gravelbourg et nous avons aussi une démission d’un député à Saskatoon. Nous pouvons confirmer qu’il y aura des élections partielles à Gravelbourg et à Saskatoon. Nous devons cependant parler à un autre député de Saskatoon avant de faire une déclaration publique ». La date de l’élection partielle de Gravelbourg sera fixée lors de la prochaine assemblée des élus qui se tiendra dans quelques semaines.

D’après les règlements de l’ACF, dans ce contexte particulier, les organismes régionaux peuvent nommer une personne. Dans le cas contraire, le conseil d’administration de l’ACF sera contraint d’organiser des élections partielles. « Dans le cas de Gravelbourg, la question leur sera posée s’ils ont quelqu’un à proposer. Sinon, nous allons procéder à des élections partielles. », rappelle Denis Simard. Quant à Saskatoon, un député avait émis publiquement le souhait de revenir à la table des élus, ce qui pourrait faciliter les choses en évitant la tenue de deux élections partielles à Saskatoon.