Le phénomène du Fringe international comprend des bouchées de théâtre (45 à 70 minutes) confectionnées par des individus ou par de petites compagnies qui font un circuit de festivals (au Canada de Montréal à Victoria) sur des scènes minimalistes dans une gamme de présentations qui va du simple stand-up comique ou autobiographique jusqu’au textes classiques ou d’avant-garde.
À Saskatoon dans le quartier Broadway le Fringe fête ses 25 ans déjà et l’anniversaire marque sensiblement une relève théâtrale et un renouvellement de l’intérêt public. Je suis bénévole au Fringe depuis le début (sauf deux ans où j’étais absent de la ville) et de temps en temps j’ai aussi été artiste participant.
Cette année, entre mes quarts de travail quotidien, j’ai pu assister à plus d’une quinzaine de présentations. De celles-ci, la meilleure était une création locale Aiden Flynn Lost A Brother So He Made Another : un jeu physique superbe accompagné d’une bande sonore, des éléments visuels simples, inventifs et charmants et une histoire qui m’a touché profondément. Bref, l’esprit audacieux et créateur qu’on compte toujours trouver dans l’art théâtral. D’autre part Snake Oil m’a autant régalé par la qualité du jeu et d’articulation classique d’un texte touffu qui traite de la douleur existentielle et les piètres réponses d’une société qui s’embourbe dans l’escroquerie. Et vraiment les dix premiers révèlent un menu pour tous les goûts, y compris la musique (Play Piano Play, Red Hot Mamma) et les enfants (Opera Mouse, African Tales).
Trinquez! Encore 25 ans, svp!