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Un festival, enfin, en face à face

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« On était dus, c’est ce dont on avait besoin », a lancé Anne Brochu-Lambert, présidente du Conseil culturel fransaskois (CCF), organisateur du Festival fransaskois, évoquant les deux années de restrictions sanitaires qui ont empêché la tenue de cet événement majeur pour la communauté.

Du 8 au 10 juillet, c’est à Pike Lake, près de la ville de Saskatoon, que s’est tenue l’édition 2022 du Festival fransaskois. Entre deux orages, la température s’est montrée clémente pour la journée du samedi 9 juillet à laquelle 314 personnes ont participé.

« C’est vraiment super, il y a beaucoup d’activités », a partagé Serge Raoul Wansi, qui en était à son premier Festival fransaskois accompagné de sa femme et de ses trois enfants. Soraya Côté, habituée du festival, était du même avis : « Ça a fait du bien de se retrouver, mais aussi de voir de nouveaux visages. »

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La famille Wansi a profité de leur première visite au Festival fransaskois. Crédit: Marie-Lou Bernatchez

Soucieux des restrictions sanitaires en vigueur, l’organisme responsable de l’événement avait limité le nombre de billets à 350 pour assurer le confort et la distanciation des festivaliers.

Beaucoup de jeux pour les petits

Le CCF a travaillé en partenariat avec l’Association jeunesse fransaskoise (AJF), la Société historique de la Saskatchewan (SHS) et Vitalité 55+ pour offrir des activités et des surprises aux festivaliers de tous âges. Et pour cause, un grand nombre de familles étaient présentes lors de la rencontre.

« Il y avait bien des enfants ! », s’est réjouie la présidente du Conseil culturel fransaskois. En plus des activités organisées pour ces derniers par les associations participantes, Cédric Delavaud, créateur de Ludoland, avait gracieusement apporté des dizaines de jeux en bois.

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Cédric Delavaud, créateur de Ludoland, avait gracieusement apporté des dizaines de jeux en bois. Crédit: Marie-Lou Bernatchez

« Il faisait beau et chaud, c'était parfait ! », rapporte le menuisier. « On a eu des jeunes sans arrêt presque toute la journée ! Le passe-trappe est toujours un jeu très populaire et il a tourné à plein régime cette fin de semaine, avec des parties parfois endiablées ! J'avais aussi apporté un jeu de Mölkky [un jeu de quilles] que certains ont pu essayer et qui a vraiment beaucoup plu. »

Enfin, Cirquetastic Circus and Acrobatics, une troupe de cirque familiale venue de l’Alberta, s’est donnée en spectacle à deux reprises lors de la journée de samedi.

Camper sous l’orage

La première nuit du festival a été courte pour de nombreux festivaliers qui avaient opté pour le camping. « Je n’ai presque pas dormi de la nuit », s’est exclamée quant à elle Patricia Choppinet. La forte pluie, mélangée au vent et au tonnerre, a donné du fil à retordre aux festivaliers.

D’autant plus que de nombreux bénévoles et employés devaient se préparer pour une longue journée le lendemain. Soraya Côté, participante du festival depuis de nombreuses années, a pour sa part opté pour le confort : « Je loue toujours un chalet, je fais le souper le vendredi soir pour les artistes et les jeunes. »

L’habituée estime que le Festival fransaskois a encore de la marge pour s’améliorer. « Je crois qu’il pourrait y avoir une plus grande place pour nos artistes fransaskois. Peut-être une soirée réservée pour nos artistes locaux et une autre soirée pour les artistes de l’extérieur, mais je suis biaisée », rigole-t-elle.

Un horaire bien rempli

Entre un cabaret littéraire, des séances de yoga, des dizaines de spectacles et de l’artisanat local, la programmation du festival était pour le moins diversifiée. Les participants ont également pu s’adonner à une œuvre d’art collective supervisée par une artiste de Regina, Diana Ntibandetse, alias DeezArt.

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Les participants ont pu s’adonner à une œuvre d’art collective. Crédit: Marie-Lou Bernatchez

Au lieu d’offrir un souper communautaire comme les années précédentes, le Conseil culturel fransaskois a proposé des petits-déjeuners à la française les samedi et dimanche matins. Autre service offert aux festivaliers, le Service d’accueil et d’inclusion francophone (SAIF-SK) avait mis en place un transport en autobus. Une quarantaine de participants, en majorité des familles, ont bénéficié de ce service.

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