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Rencontre avec Miles Muri, directeur des écoles Sans-Frontière et Père Mercure

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M. Miles Muri travaille pour le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF). Il a été directeur de l’École secondaire Collège Mathieu à Gravelbourg puis directeur du Centre d’éducation virtuelle et d’innovation (CÉVI) pendant un an avant de devenir directeur des écoles Père Mercure et Sans-Frontières.

 

Eau vive : Pourquoi avez-vous souhaité ou accepté de relever le défi de diriger deux établissements scolaires?

Miles Muri : Parce que le besoin était là. Le CÉF n’a pas trouvé la personne pour prendre la relève à Lloydminster et alors ils m’ont demandé si j’étais prêt à le faire. Ce n’est pas une décision que j’ai prise à la légère, mais en bout de ligne, j’ai dit oui à la demande. J’ai fait ce que j’ai pu pour assurer que les conditions pour la réussite soient en place.

EV : Quels sont les défis majeurs que vous pensez rencontrer dans vos doubles fonctions et qu’avez-vous prévu pour y faire face?

MM: Je ne m’inquiète pas pour la question de la double fonction. J’ai les préoccupations d’un directeur d’école - comment est-ce qu’on s’avance dans notre projet éducatif, est-ce que tous nos élèves apprennent etc. Le CÉF a bien vu de prévoir une direction adjointe à ÉSF (Écoles sans frontières), et j’ai toute confiance en elle pour les choses qui pourrait survenir quand je ne suis pas physiquement sur les lieux.

J’ai une bonne relation avec les deux équipes, et je suis en communication avec ma direction adjointe à tous les jours. Nous faisons levier des technologies qui nous sont disponibles aussi : le téléphone, bien sûr, les textos, Skype et nous avons des systèmes de vidéo-conférence dans les deux écoles. On peut se communiquer facilement via plusieurs technologies. Dans mon expérience en éducation à distance, ce qu’on a trouvé, c’est que les premiers contacts en personne sont très importants pour établir la relation. Une fois rendu là, la communication à distance devient beaucoup plus facile.

EV : Estimez-vous que vous serez en mesure de répondre aux besoins des élèves des deux écoles, en qualité de directeur, de la même manière?

MM : Je crois bien pouvoir remplir les tâches pour les deux écoles; j’ai deux bonnes équipes qui sont prêtes à travailler pour la réussite des élèves.

EV : Quels sont les projets d’écoles (voyages, spectacles, arts plastiques, théâtre, science, etc.) qui pourraient enthousiasmer vos élèves et donner envie à ceux qui ne le sont pas de s’inscrire dans vos écoles?

MM : Je pense que le parent qui cherche une école pour son enfant cherche d’abord une excellente qualité d’éducation. Alors ma tâche est d’assurer que ce que nous offrons est au niveau attendu par les parents. C’est pour ça aussi que nous nous assurons que les activités qu’on planifie sont rattachées au développement scolaire et socioculturel de l’enfant. Nous travaillons avec des partenaires communautaires pour enrichir l’expérience de nos jeunes. Par exemple, La Troupe du Jour travaille avec nos élèves avec leur projet Mots d’ados. Le CÉF a une très bonne programmation d’activités périscolaires pour toute la gamme d’élèves et puis ça appuie beaucoup le travail des écoles. Ce n’est pas juste sportif, mais aussi culturel et scolaire. À titre d’exemple, l’expo sciences peut donner à nos élèves l’opportunité d’aller jusqu’au niveau national.

EV : Combien comptez-vous d’élèves en provenance de la Saskatchewan et de l’Alberta à l’École Sans-frontières?

MM : À l’École Sans-frontières, nous avons environ 12 élèves de la Saskatchewan et 45 élèves de l’Alberta.

EV : Cela pose-t-il des problèmes? Si oui lesquels et que faire pour y remédier?

MM : Pour moi et mon équipe à ÉSF, nous avons une tâche d’enseignant et on met notre focus là-dessus. Ma tâche est d’assurer la réussite des élèves qui fréquentent mon école, et pour l’instant au moins, l’école continue à desservir toute la communauté de Lloydminster. Le reste, c’est de la politique et nous laissons ça aux politiciens.

EV : Parlez-nous de vos équipes administratives et pédagogiques (dans les deux écoles) : comment allez-vous vous appuyer sur eux?

MM : À cet égard, je suis vraiment choyé. C’est impossible pour une personne de tout faire. Comme je l’ai déjà mentionné, la directrice adjointe à l’École Sans-frontières est mon bras droit là-bas. Les équipes dans les deux écoles sont dévouées à travailler pour la réussite de tous les élèves. Je me fie au professionnalisme de mes enseignants et tous les autres membres du personnel.

EV : Quel est votre état d’esprit en ce début d’année scolaire? Pourquo

MM : Je suis très positif. J’aime beaucoup la rentrée scolaire. C’est un moment de l’année qui est très énergisant. J’aime beaucoup le tourbillon d’activités qui se passent, toute l’énergie des élèves et la promesse des nouvelles choses à venir. Je n’ai pas d’illusion que tout sera facile, mais il y a un dicton qui dit que le meilleur cadeau que la vie nous offre est de travailler fort à quelque chose qui vaut la peine. L’éducation vaut la peine. Je l’ai déjà dit aux deux équipes, j’ai le sentiment que ça va être une bonne année.

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