Skip Navigation
Festival Cinergie 2024

Après 20 ans de gestion scolaire fransaskoise: Comment se porte le français dans nos écoles?

Rencontre avec un parent inquiet, mais optimiste

Pavillon secondaire des Quatre-Vents de l'École Mgr de Laval à Regina

Pavillon secondaire des Quatre-Vents de l'École Mgr de Laval à Regina

L'ancienne école Robert Usher Collegiate de Regina, fermée en 2008, héberge depuis 2010 le Pavillon secondaire Quatre-Vents de l'École Mgr de Laval.
Photo : CCS
La Saskatchewan a bien changé depuis l’obtention de la gestion scolaire il y a 20 ans. Depuis deux décennies, l’épanouissement du Conseil des écoles fransakoises (CÉF) est évident. Qui aurait cru que les autorités provinciales accepteraient de transformer une ancienne école secondaire anglophone en école secondaire fransaskoise, tout à fait comparable aux écoles de la majorité.

Le monde change, certes, les enseignants et les élèves passent, le contenu et les méthodes éducatives aussi, mais il y a une chose qui ne devrait jamais changer: la volonté que les jeunes francophones accèdent à la meilleure éducation possible dans leur école. La gestion scolaire est-elle garante de la qualité de l'éducation française? Nous en avons discuté avec un parent de Regina qui a accepté de répondre à nos questions mais qui a préféré garder l'anonymat.

Selon ce parent,« Il est évident, pour un parent francophone, dont l’enfant fréquente une école fransaskoise, qu’il existe un écart profond entre l'idéal d'une éducation française et la réalité du contexte dans lequel les écoles fransaskoises se développent. Le contexte minoritaire francophone fragilise l’environnement linguistique et culturel des écoles. Trop souvent, l’anglais et son poids culturel s'imposent dans les salles de classe pour diluer la qualité de l’éducation en français».

Les responsables du réseau scolaire défendent les standards de qualité en place et le classement des écoles fransaskoises au niveau provincial présente des résultats encourageants. Toutefois, il y a des parents qui se préoccupent de la prédominance de l’anglais dans les écoles fransaskoises.

Selon le parent, la réalité est indéniable : « La qualité du français de nombreux élèves, et ce à tous les niveaux, est plutôt faible, et ce, tant à l’oral qu’à l’écrit. Que l’on fasse passer des tests d’évaluation linguistique si on en doute… »

Il croit également que l’ouverture grandissante des écoles fransaskoises à des élèves dont la langue première est l’anglais peut être une richesse (en terme de nombre) mais également un fardeau (en termes d’intégration et de niveau de français) : «La conjugaison de cette volonté d’intégrer les ayants et non-ayants droit nécessite un modèle scolaire qui ne pénalise pas les francophones. Ce qui ne semble pas être le cas présentement. Le niveau de langue des élèves est inégal dans les classes et les francophones dont la langue d'usage est le français sont trop souvent en minorité dans leur propre classe. Cette réalité constitue un défi remarquable pour assurer l’excellence de l'éducation en français; parlez-en aux enseignants ».

Avec son triple mandat (éducatif, culturel et communautaire), le système scolaire fransaskois a une vocation qui dépasse le côté académique. Son objectif est de permettre aux jeunes de s’épanouir socialement et d’acquérir des connaissances tout en enrichissant leur culture générale et leur identité francophone.

Nos écoles travaillent également auprès des « générations perdues » et des couples exogames.  L'objectif est louable, mais pour certains parents il comporte des risques.« Peut-on sacrifier la qualité de l’environnement français des écoles (ce ne sont pas des écoles d’immersion) pour répondre aux besoins des familles pour qui le français n'est même plus un langue seconde? Des classes d’immersion pourraient être une solution, ainsi que des tests de niveaux de langue pour accéder aux niveaux supérieurs. »

Certains parents francophones voient donc dans l’école fransaskoise non pas une expérience « francophone », mais une immersion dans la réalité minoritaire où l’anglais domine.

« Je suis étonné de voir que ceux qui sont nés dans les années 40-50, qui fréquentaient peut-être le Collège Mathieu, maîtrisent mieux le français que leurs enfants qui ont fréquenté les écoles fransaskoises. Ce constat est important et mérite une réflexion sur notre modèle éducatif…La qualité de la langue devrait  être la grande priorité ».

Il faut dire que, dans ces années-là, la clientèle du Collège Mathieu était beaucoup plus homogène. Florent Bilodeau, ancien directeur du Collège Mathieu et premier directeur du Conseil des écoles fransaskoises, nous rappelle que  «jusqu'aux années 80, la grande majorité des familles, dont les jeunes fréquentaient le collège, vivaient en français à la maison, voire même dans leur communauté». 

La mise sur pied, en 2014, de deux groupes de parents préoccupés par certains aspects de la gestion scolaire, témoigne d'un besoin de discussions sur le sujet. L'afflux de nouveaux arrivants francophones change également la donne quant aux attentes face au système scolaire fransaskois. 

Des parents s'inquiètent mais gardent espoir. Certains verraient d'un bon œil la tenue d'États généraux sur l'éducation fransakoise. Cela offrirait une occasion de faire un bilan des vingt dernières années et, au besoin, de réajuster le tir.  

Article précédent Le Québec refuse d'appuyer les francophones minoritaires
Prochain article La cause de la Commission scolaire francophone du Yukon entendue à la Cour suprême du Canada
Imprimer
82130

Mychèle Fortin (EV)Mychèle Fortin

Autres messages par Mychèle Fortin (EV)
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Omnium de volleyball

Omnium de volleyball

Un projet de l'AJF et du CÉF

C’est sous le signe de la fraternité que s’est déroulé l’Omnium fransaskois de volleyball au centre Henk Ruys à Saskatoon les 8 et 9 octobre derniers.  Quelque 483 élèves des écoles du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) des quatre coins de la province se sont amusés en y participant.  

16 octobre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (34447)/Commentaires (0)/
Le Lien: Un centre de ressources francophones provincial

Le Lien: Un centre de ressources francophones provincial

Une mine de ressources à une distance de clic

Créé en 1986, le Lien est un centre de ressources culturelles et pédagogiques en français. Il dessert les francophones et francophiles de la Saskatchewan et de l’Ouest canadien. Seul centre francophone de prestation de services, le Lien met gratuitement à la disposition de ses usagers 42 000 titres soit 70 000 ressources sous forme de livres, de films (DVD, VHS), de CDs et propose l’accès à du matériel audiovisuel.

15 octobre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (26223)/Commentaires (0)/
Nicole Lemire:  De Nipawin à Edmonton, en passant par Prince Albert

Nicole Lemire: De Nipawin à Edmonton, en passant par Prince Albert

Chaque année, des milliers d’étudiants en 12e année sont confrontés à la même question : qu’est-ce qu’ils feront après l’obtention de leur diplôme : amorcer des études collégiales ou universitaires, aller directement sur le marché du travail ou prendre une pause d’études?

 

9 octobre 2014/Auteur: Étienne Alary/Nombre de vues (27278)/Commentaires (0)/

Nicole Dupuis, enseignante en école d’immersion à Estevan

Ceux qui choisissent le métier d’enseignant doivent être prêts à aimer leurs élèves, être capables de collaborer avec leurs collègues et prêts à appuyer les parents.

9 octobre 2014/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (31045)/Commentaires (0)/
Yves St-Maurice réélu à la présidence de l’ACELF

Yves St-Maurice réélu à la présidence de l’ACELF

Lors de l’assemblée annuelle tenue à Halifax, le 27 septembre dernier, les membres de l’Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF) ont réélu M. Yves St-Maurice à la présidence de l’association pour un quatrième mandat consécutif. 

9 octobre 2014/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (30028)/Commentaires (0)/
Français pour l’avenir:  Plus de 200 000 $ de bourses à gagner!

Français pour l’avenir: Plus de 200 000 $ de bourses à gagner!

10e édition du Concours national de rédaction

Le français pour l’avenir lance la 10e édition du Concours national de rédaction pour les élèves de la 10e à la 12e année.

2014-12-19 23:00 - 23:30/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (12941)/Commentaires (0)/
Institut français: Des initiatives pour favoriser la réussite des étudiants

Institut français: Des initiatives pour favoriser la réussite des étudiants

Services de mentorats et tutorats

Depuis le début de l’année universitaire, l’Institut français, sous la supervision de Ariadna Sachdeva, Conseillère et coordonnatrice des programmes crédités et des services aux étudiants, a mis en place un programme de mentorat.

9 octobre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (25744)/Commentaires (0)/
Hausse des inscriptions dans les écoles francophones de l'Ontario et de l'Ouest

Hausse des inscriptions dans les écoles francophones de l'Ontario et de l'Ouest

Les écoles fransaskoises connaissent la deuxième plus forte hausse au pays

La tendance nationale des inscriptions dans les écoles francophones est positive. Mais pas dans toutes les provinces, où se profilent d’importants défis pour l’avenir. Le 24e Congrès de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones (FNCSF) fera le point. 

3 octobre 2014/Auteur: Lucien Chaput (Francopresse)/Nombre de vues (23056)/Commentaires (0)/
Programmation du Collège Mathieu 2014-15

Programmation du Collège Mathieu 2014-15

L'institution fransaskoise s’affirme comme l’un des acteurs majeurs du post-secondaire francophone en Saskatchewan.

Petit à petit, à force de travail et au fil du temps, le Collège Mathieu, sous la direction générale de Francis Kasongo, s’affirme de plus en plus comme l’un des acteurs majeurs, avec l’Institut français, du dossier du post-secondaire francophone en Saskatchewan.

2 octobre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (26306)/Commentaires (0)/
Les choses bougent à l’Institut français

Les choses bougent à l’Institut français

 Deux mois et demi après sa prise de fonction à la direction de l’Institut français, Sophie Bouffard peut déjà se prévaloir d’un bilan honorable.

2 octobre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (27293)/Commentaires (0)/
Êtes-vous business?

Êtes-vous business?

Le sujet de cette première formation d'une série de quatre, animée par le conseiller en développement économique Ildephonse Bigirimana, était l’acquisition d’une franchise. 

2 octobre 2014/Auteur: Marie-Pier Boilard/Nombre de vues (38646)/Commentaires (0)/
Le CÉF et l’Eau Vive font équipe pour soutenir les initiatives des conseils écoles

Le CÉF et l’Eau Vive font équipe pour soutenir les initiatives des conseils écoles

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) et la Coopérative des publications fransaskoises (CPF) lancent une campagne d’aide au financement de projets scolaires par vente d’abonnements au journal l’Eau Vive

2 octobre 2014/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (25918)/Commentaires (0)/
L’université francophone ontarienne pour 2025?

L’université francophone ontarienne pour 2025?

Gouverne ontarienne, mission canadienne

Le Sommet provincial des États généraux sur le postsecondaire en Ontario français, du 3 au 5 octobre à Toronto, promet de franchir une étape clé dans la création d’une université franco-ontarienne. Un projet qui dépasserait les frontières provinciales.

28 septembre 2014/Auteur: Louis-Marie Achille (Francopresse)/Nombre de vues (22724)/Commentaires (0)/

Rencontre avec Miles Muri, directeur des écoles Sans-Frontière et Père Mercure

M. Miles Muri travaille pour le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF). Il a été directeur de l’École secondaire Collège Mathieu à Gravelbourg puis directeur du Centre d’éducation virtuelle et d’innovation (CÉVI) pendant un an avant de devenir directeur des écoles Père Mercure et Sans-Frontières.

18 septembre 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (24081)/Commentaires (0)/
Pour une solution à long terme

Pour une solution à long terme

Le CSF et le jugement de la Cour du banc de la reine

Le 19 août dernier, le juge Brian A. Barrington-Foote de la Cour du Banc de la Reine a ordonné au gouvernement de la Saskatchewan de payer la somme de 500 000 $ au Conseil scolaire fransaskois (CSF) qui réclamait 5,2 M $.

18 septembre 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (25121)/Commentaires (0)/
RSS
Première2223242527293031Dernière

 - mardi 7 mai 2024