1er mai 2016, la « Bête » s’enflamme et brûle des milliers d’hectares dans le Nord de l’Alberta. Fort Mc Murray se retrouve encerclée par les flammes et c’est une ville tout entière qui se vide.
Les pompiers luttent mais, malgré les renforts de l’Est du Canada, la « Bête » ne cesse de s’agrandir, de se déplacer, de se nourrir de la forêt boréale. Elle laisse derrière un paysage de guerre.
Des milliers de personnes quittent cette zone ravagée par les flammes. Les 80 000 habitants de la ville emportent le strict minimum et roulent vers Edmonton, Calgary entre autres où des centres d’urgence les attendent. 20 000 autres habitants des villes voisines sont eux aussi évacués par voiture ou par pont aérien (avions et hélicoptères) lorsque les routes sont impraticables.
Les flammes grandissent : 30 à 40 mètres de haut parfois et surtout, une fumée étouffante, suffocante qui se dégage et envahit les provinces limitrophes. La Saskatchewan n’est pas épargnée et c’est partout dans le Nord jusqu’à Saskatoon que la fumée irrite, pique…
Cette situation est digne d'un film catastrophe. Mais bien loin de la fiction, la réalité dépasse tout entendement.
Puis, lundi 9 mai, mère nature donne un coup de pouce aux combattants du feu : la pluie s’abat en Alberta et en Saskatchewan. Les températures chutent, l’humidité augmente. Mais c’est déjà plus de 200 000 hectares de forêts qui ont brûlé. Bien que loin d’être totalement sous contrôle, cette catastrophe est déjà considérée comme étant l’incendie le plus coûteux de tous les temps au Canada.
L’appel aux dons de la Croix Rouge a permis d’amasser 79 000 $. Cet argent sert à répondre aux besoins de première nécessité tels que produits d’hygiène, lits de camp, couvertures, vêtements...
Les gouvernements de l’Alberta et du Canada promettent de reverser au moins des sommes équivalentes pour reconstruire les zones sinistrées et subvenir aux besoins des évacués.
Malgré le fervent désir des habitants de Fort Mc Murray de revoir leur ville, leur maison (ou de la reconstruire), leur retour ne sera pas pour tout de suite. Même si beaucoup de maisons sont intactes, l’eau, le gaz et l’électricité sont coupés, les services de santé et les écoles ne seront pas rouverts avant des semaines.
Grâce à la baisse des températures, la « Bête » ralentit sa folle course. Les 1700 pompiers contiennent à ce jour la majorité des incendies. Cependant, des brasiers menacent de repartir et la zone est loin d’être totalement sécurisée.
La Croix Rouge et diverses initiatives locales acceptent les dons en argent, mais aussi les produits d’hygiène et les vêtements neufs. N’hésitez pas à les contacter pour avoir plus d’informations.