Le dossier de l’éducation toujours dans l’actualité
Un article publié dans l’Eau vive en 1983 nous rappelle que la lutte pour l’éducation francophone reste un dossier prioritaire pour les Fransaskois. Depuis ce temps, beaucoup de choses ont changé, mais l’année scolaire 2024-2025 sera probablement mouvementée et apportera à son tour de nouveaux éléments.
« Une nouvelle année scolaire vient de débuter et ramène la réalité quotidienne parente et étudiante. L’éternelle lutte pour l’obtention de l’administration de nos écoles et pour le droit de l’éducation dans notre langue maternelle, le français, continue de plus belle », pouvait-on lire dans cet article d’il y a 41 ans.
Il demeure aussi important aujourd’hui qu’en 1983 pour nous, francophones de la Saskatchewan, de promouvoir les écoles francophones pour lesquelles nous avons lutté. En 2020, les 15 écoles francophones de la province comptaient 1 900 élèves.
Il faut aussi mentionner les programmes d’immersion. La majorité des personnes qui parlent le français en Saskatchewan proviennent de l’immersion. Ces écoles ont enregistré une augmentation des inscriptions de 30 % ces dix dernières années.
En 2020, l’immersion rassemblait 165 000 élèves dans la province. Un bassin énorme de personnes bilingues.
C’est beau de voir qu’autant de Saskatchewanais trouvent une valeur au français. Ces élèves constituent une part importante de l’avenir francophone de la province et il est important de les inviter à se joindre aux activités fransaskoises.
Le temps passe et les rentrées se succèdent
Depuis la rentrée scolaire de 1983, bien des choses ont changé dans les écoles. Et ce mois de septembre ne manque pas non plus de nouveautés.
Un article datant de septembre 1983 faisait mention du dossier de l’éducation en période de rentrée scolaire.
Crédit : Archives de l’Eau vive
Les téléphones cellulaires seront complètement interdits, sauf pour raisons médicales, pour les élèves de la maternelle à la huitième année. De la neuvième à la douzième année, les téléphones sont extrêmement limités.
Cette décision va sûrement déranger beaucoup d’enfants et d’adolescents, mais peut-être qu’elle permettra de favoriser l’apprentissage. L’avenir le dira.
Un autre changement cet automne porte sur la loi sur les pronoms alternatifs, surnommée « La loi des pronoms ». Cette loi exige que le personnel de l’école obtienne la permission parentale avant d’utiliser le pronom ou nom alternatif de l’élève âgé de moins de seize ans.
En outre, depuis une controverse à Lumsden l’année passée, le gouvernement oblige les écoles à obtenir la permission parentale avant d’enseigner l’éducation sexuelle aux jeunes. L’école doit communiquer la matière enseignée et les parents ont le droit de retirer leur enfant du cours.
Dans la même veine, les organisations extérieures ne peuvent pas entrer dans les écoles pour dispenser des enseignements de santé. Une mesure qui fait polémique alors que la Saskatchewan est la province qui affiche les taux les plus élevés de SIDA et d’infections sexuelles au pays.
Avec toutes ces nouvelles lois et politiques, les enseignants, l’administration et les parents vont devoir relever de nouveaux défis. Quoi qu’il en soit, soyons fiers d’être francophones en parlant français le plus souvent possible.
À tous les étudiants, de la prématernelle au postsecondaire, à tous les professionnels de l’éducation et à tous les parents, bonne année scolaire !
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Alyssa Parker
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