Isabelle Longnus : de ville en ville
Code bleu: troisième album solo de l'artiste franco-colombienne
Isabelle Longnus fut révélée à la scène musicale franco-canadienne grâce à sa contribution à la scène culturelle francophone de Vancouver. Dans les faits, l’auteure-compositrice est derrière la chanson officielle de la Place de la Francophonie des Jeux olympiques d’Hiver de 2010 en plus d’avoir assuré la réalisation du projet Vancouver Symphonique, en guise de célébration du 125e anniversaire de la métropole britanno-colombienne. Cette année, Longnus se faufile entre l’océan Pacifique et les montagnes Rocheuses avec Code Bleu, son troisième album studio.
En s’adjoignant les services du réalisateur émérite Marc Pérusse, la Vancouvéroise livre une offrande dont les qualités méritent de se faire entendre au-delà de la côte ouest. Car si la proposition de Longnus s’inscrit pleinement dans les plates-bandes de la chanson française, l’apport de Pérusse permet d’insuffler à Code Bleu un relief parfois vaporeux, mais bien peaufiné. Il s’agit d’un ajout de taille étant donné que la douzaine de titres donne parfois dans la redite, au point où certaines chansons s’enfilent de manière homogène.
Cela n’enlève rien aux caractéristiques pop du disque. Isabelle Longnus sait écrire une bonne chanson et n’hésite pas à mettre de nombreux hameçons de l’avant (Les Pétunias). Cet élément se distingue sur Notre Secret, pourtant enregistré en recul des arrangements, mais où l’écrit occupe tout l’espace. Cela n’a rien d’étonnant: Code Bleu demeure une réussite au niveau des textes, bien menés et ficelés.
À défaut de s’épuiser à mi-parcours, Code Bleu prend plutôt sa pleine vitesse de croisière quand Isabelle Longnus transpose ses influences aériennes, à mi-chemin entre intentions rétro et guitares aux sonorités surf. La succession de Johnny, Ils Disent et Combien de temps survit l’amour définit tellement le disque qu’il sert de brillant point d’orgue à l’écoute. Si Code Bleu manque parfois de précision et de direction, il n’en demeure pas moins qu’il possède d’assez bons moments pour faire partie des bons coups en matière de chanson francophone hors Québec cette année.
Les agneaux d'Isabelle Longnus
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