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L’intelligence artificielle au service des entreprises francophones L’intelligence artificielle au service des entreprises francophones Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) a tenu le 7 mai à Saskatoon un forum sur l’intelligence. 9 mai 2025 9315
Face à la guerre commerciale, la Saskatchewan retient son souffle Face à la guerre commerciale, la Saskatchewan retient son souffle Si Donald Trump met ses menaces à exécution et impose des tarifs douaniers sur les produits canadiens, les conséquences pourraient être... 17 mars 2025 8203
L’économie franco-canadienne doit se tourner vers l’est et l’ouest L’économie franco-canadienne doit se tourner vers l’est et l’ouest Les entreprises francophones ne seront pas épargnées par les possibles tarifs douaniers que veut imposer le président des États-Unis. 29 janvier 2025 8829
Économie : un déficit de 62 milliards et silence sur les langues... Économie : un déficit de 62 milliards et silence sur les langues... Un déficit de 62 milliards de dollars pour 2023-2024, au lieu des 40 milliards prévus, met le gouvernement libéral dans une situation... 17 décembre 2024 11610
Un quatrième économusée inauguré en Saskatchewan 3 juillet 2024 Un quatrième économusée inauguré en Saskatchewan Le 7 juin, l’hydromellerie artisanale Prairie Bee, la première en son genre dans la province, a été désignée économusée.
Budget 2024 : Ottawa garde une petite place pour la francophonie 4 mai 2024 Budget 2024 : Ottawa garde une petite place pour la francophonie Malgré un budget fortement axé sur le coût de la vie et le logement, la francophonie se fraie une place modeste dans le budget fédéral 2024-2025.
Lucas Pilleri / 30 avril 2024 / Catégories: Société, Francophonie, Histoire et patrimoine Un moment de nostalgie à la Cité francophone Le 10 avril, la Cité universitaire francophone a offert un retour dans le temps. Plus précisément, ce sont les années 1960 qui étaient sur toutes les lèvres avec une conférence au sujet de l’importance de cette décennie pour la fransaskoisie. C’est dans une ambiance conviviale que le livre La dimension oubliée des années 1968 a été lancé. Un ouvrage réalisé sous la direction de plusieurs universitaires, dont Michael Poplyansky, professeur à la Cité. Ce dernier a d’ailleurs introduit le sujet par ces mots : « Avec le recul, 1968 a acquis un statut mythique. » Manifestations étudiantes, conflits intergénérationnels, mais aussi confiance dans l’avenir ont marqué ces années selon le professeur. « C’est le symbole de toute une période, avec l’émergence d’une série de mouvements sociaux, comme le féminisme, la contre-culture, l’écologisme, mais aussi les revendications des minorités francophones », ajoute-t-il. Des années fondatrices Michael Poplyansky poursuit : « L’identité fransaskoise contemporaine est vraiment le produit des années 1968. D’ailleurs, le terme ‘fransaskois’ date de 1972 avec le concours de L’Eau vive. » C’est dans ces années qu’émergent les associations francophones dans la province et que sont conçus tous les attributs de la francophonie : drapeau, théâtre, musique, hymne... La dimension oubliée des années 1968 recueille le témoignage de baby-boomers, témoins de l’effervescence de cette époque. Le dramaturge et historien Laurier Gareau en fait partie. « Pour moi, il y a quatre facteurs principaux qui ont changé les choses dans les années 1960 : la mécanisation agricole, le développement des routes, la centralisation scolaire et l’arrivée de la télévision anglaise », avance-t-il. Subissant de plein fouet l’exode rural et l’assimilation, la communauté francophone est alors en mauvais état, se souvient l’homme de théâtre : « En 1951, la communauté fransaskoise comptait 50 000 personnes, et en 1971 on était rendu à moins de 25 000, donc il fallait à tout prix agir. » D’où le mouvement de développement d’une nouvelle fierté culturelle pour la communauté francophone qui sera porté par la jeunesse de ces années. L’émancipation C’est l’Association jeunesse fransaskoise qui constituera le pilier de ce développement culturel, par l’entremise d’événements comme le Super Fransaskois Show à Prince Albert, ou encore On s’garoche à Batoche en 1979, que Laurier Gareau qualifie d’ « éveil socio-historique et culturel des jeunes francophones de l’Ouest canadien ». L’historien observe ensuite un déclin à partir des années 1990, en raison des compressions budgétaires mais aussi d’un certain rejet de l’identité fransaskoise. « À mon avis, ce déclin se poursuit jusqu’à nos jours, exprime Laurier Gareau, même si le nombre d’élèves dans les écoles fransaskoises continue d’être à la hausse, parce qu’on ne voit pas les Fransaskois ailleurs que dans les salles de classe. » Pour l’ancienne directrice du Conseil culturel fransaskois Suzanne Campagne, également présente à la conférence, les sixties marquent aussi la distanciation des francophones avec l’Église. « L’enseignement du français a été illégal pendant 30 ans en Saskatchewan, alors ça passait par le clergé. Pour la génération de mes parents, c’était ‘vous perdez votre foi, vous perdez votre langue’. » Les jeunes de l’époque dont elle faisait partie voient leur langue et identité menacées. « L’assimilation s’est faite vraiment vite et férocement. On avait perdu trois ou quatre générations, et les manifs de 1968 nous ont donné la permission de revendiquer, et pas nécessairement à travers la foi catholique. » Et aujourd’hui ? La dernière partie de la conférence a donné la parole aux spectateurs qui ont pu poser quelques questions, notamment sur l’avenir de la communauté fransaskoise. « Chaque génération a toujours dit ‘’C’est la fin du français en Saskatchewan’’, constate Suzanne Campagne. Il faut qu’on revoie cette question de l’insécurité linguistique. On a nos écoles, mais il faut qu’on redonne un sentiment de fierté de la langue, d’être capable de vivre et travailler en français. » Pour Laurier Gareau, il faut s’appuyer sur le « noyau artistique et culturel qu’il faut continuer de promouvoir parce que c’est l’avenir de la communauté ». Et de conclure : « Les jeunes veulent avoir des possibilités de vivre leur francophonie en dehors des murs de l’école. Il faut arriver avec quelque chose qui pogne l’attention des jeunes pour qu’ils embarquent. » La dimension oubliée des années 1968 est un ouvrage collectif publié dans la collection Culture française d’Amérique aux Presses de l’Université Laval. Imprimer 12727 Lucas PilleriLucas Pilleri Autres textes par Lucas Pilleri Contacter l'auteur Les commentaires sont visibles aux abonnés..