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Coup d'oeil sur le monde

Les cerceaux de la compréhension

Les cerceaux de la compréhension
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Réunie pour son événement phare de l’année, la communauté fransaskoise a pu admirer les couleurs de la fierté grâce à une installation conçue par l’artiste Sylvie Walker et présentée par l’initiative En toute fierté de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF).

Inspirée par les nombreuses couleurs des drapeaux des différentes communautés LGBTQ+, l’auteure-compositrice-interprète fransaskoise indique qu’elle n’a pas créé ce projet à titre d’artiste visuelle, mais plutôt comme alliée de cette communauté diversifiée.

Porter haut les couleurs

« Il n’y a pas beaucoup de visibilité pour les gens de la communauté LGBTQ en français, alors c’était important pour moi de présenter ces sujets de façon accessible, par les couleurs et ce qu’elles représentent », explique l’artiste.

« Au-delà du drapeau arc-en-ciel que les gens connaissent bien, chaque communauté a son propre drapeau et ses propres couleurs », renchérit Denis Rouleau, coordonnateur de l’initiative En toute fierté.

Par exemple, le drapeau transgenre arbore deux bandes bleu clair (symbolisant la couleur traditionnelle liée aux bébés garçons), deux bandes rose clair (symbolisant la couleur traditionnelle liée aux bébés filles) et une bande blanche (symbolisant les personnes intersexes, en transition ou de genre neutre).

Sortir de la forêt

Le projet artistique a pris racine dans la forêt. C’est en effet au festival musical de Ness Creek que les cerceaux et leurs rubans ont flotté au gré du vent et des passants.

« Au départ, l’idée était de mettre de la vie dans le cercle de tambours. Ça a commencé comme ça, se souvient Sylvie Walker. Puis, Denis Rouleau m’a approchée et m’a dit qu’on devrait faire une tournée avec ça. J’ai dit Let’s do it ! »

Plusieurs mois de création ont donné naissance à six cerceaux aux multiples couleurs. Des fiches explicatives des couleurs et de leurs symboliques accompagnent l’installation. « L’idée n’est pas de dire aux gens ce qu’ils doivent faire, rassure l’artiste, mais plutôt de dire qu’ils peuvent venir à leur gré et selon leur niveau de confort. »

Favoriser le dialogue

Pour Sylvie Walker, le projet cherche avant tout à donner accès à la communauté francophone à des sujets qui ne sont pas souvent abordés.

« Je voulais susciter une réflexion sur où est-ce qu’on s’en va comme communauté, avec toute l’évolution, avec tout ce qui est ambigu, tous les changements qui se passent sans qu’on s’en rende compte. »

Pour Denis Rouleau, les cerceaux sont un prétexte à l’ouverture en vue « d’offrir une conversation ».

Le coordonnateur ajoute que, exception faite du Rendez-vous fransaskois qui comptait déjà un grand nombre d’activités, l’installation est accompagnée de dialogues et d’échanges avec les participants.

« Les gens trouvent le projet très beau du point de vue visuel, mais il est aussi important d’avoir une conversation autour », rapporte l’agent de l’ACF.

« Je vois le Rendez-vous comme une opportunité de montrer l’installation et de lui donner une petite impulsion pour aller la présenter ailleurs », poursuit-il.

De communauté en communauté

Queer ambulante n’a pas fini de voyager. Après une présence de trois semaines au centre communautaire de Prince Albert et une fin de semaine à Regina, elle ira embellir les locaux du Pride Centre du campus de l’Université de la Saskatchewan à Saskatoon à l’occasion de la Semaine de sensibilisation aux personnes transgenres.

Enfin, l’exposition rejoindra le Centre culturel Maillard à Gravelbourg. D’autres dates et emplacements sont également prévus pour 2024. « C’est un projet qui est amené à vivre et à évoluer », se félicite Denis Rouleau.

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