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Coup d'oeil sur le monde

La distorsion de l’espace: les symptômes post-pandémie

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Distanciation physique
Crédit : Forest Simon / Unsplash

L’humanité a été profondément ébranlée par la pandémie. Cette crise sanitaire a provoqué une transformation radicale de la vie. Tel un « saut quantique », elle nous a tous propulsés dans un nouveau paradigme, éclatant au passage les fondations de nos vies en morceaux.

Frédéric Dupré

Frédéric Dupré

La pandémie n’a pas changé le monde, mais elle a modifié notre rapport à ce dernier. Elle a remis en question notre sens de la liberté et de la responsabilité collective. Certes, les lois de la physique n’ont pas changé, mais notre perception et notre relation avec ces lois ont évolué.

Au cours des quatre prochaines chroniques, je compte vous présenter quelques-unes de ces transformations radicales qui sont en train de redéfinir les assises sur lesquelles nous allons bâtir le monde de demain. 

La distorsion de l’espace

Pour des raisons sanitaires évidentes, la distanciation physique, le port du masque et les cycles de confinement ou de restrictions semblent faire partie de la nouvelle normalité. Nos espaces de vie ont été reconfigurés par la force des choses. Ces distorsions de nos espaces habituels donnent accès à de nouvelles possibilités virtuelles et physiques. 

Pour certains, ce « saut » de paradigme permet de trouver un espace plus propice à l’épanouissement. Dans ces cas, la distorsion a été une opportunité, à la fois professionnelle et personnelle, permettant d’être plus aligné avec ses aspirations. 

D’autres – probablement la majorité des gens – ont eu l’impression qu’on leur a tiré le tapis sous les pieds et que le monde s’est brutalement effondré. Cet effondrement les a forcés à se réinventer, apportant une dose importante d’incertitude, alimentant l’anxiété, voire la dépression ou d’autres problèmes de santé mentale.  

Nous avons malgré tout traversé la tempête et atteint l’autre rive. Certes, nous n’étions pas tous équipés équitablement pour cette mésaventure sanitaire. Nous avons toutefois tous dû repenser nos vies, redéfinir nos plans, nos priorités. Pour la majorité d’entre nous, cette distorsion des espaces est devenue la nouvelle normalité. Nous nous y sommes accoutumés, nous avons changé, et nos espaces de vie, virtuels ou non, ont pris une nouvelle place dans nos vies. 

Ce « saut » de paradigme est, il me semble, une occasion de réflexion philosophique sur l’importance de nos lieux de vie, de nos quartiers, sur le sens du travail, de la valeur de nos relations intimes. Ce passage est une occasion de redéfinir la façon dont nous souhaitons dorénavant interagir avec le monde extérieur et dont nous voulons prendre soin de notre jardin intérieur.

Bien que la distanciation physique nous ait séparés, nous avons maintenant accès à des espaces illimités de collaboration, hors du cadre physique habituel, et à des espaces nouveaux de liberté pour poursuivre la refondation de nos vies.

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