Un album Jazz pour Marie-Véronique Bourque
Une porte s'ouvre
Lancement du CD jazz "Une porte s'ouvre" de Marie-Véronique Bourque
Une centaine de personnes ont assisté au spectacle le 19 octobre 2018 au Bistro du Carrefour des Plaines à Regina.
Photo : Daniel Paquet (2018)
REGINA - La Regina Jazz Association a invité, le vendredi 19 octobre 2018, les amoureux du genre au lancement du tout premier album de la flûtiste Marie-Véronique Bourque, Une porte s’ouvre, au Bistro du carrefour des Plaines. Pas moins d’une centaine de personnes étaient présentes pour applaudir les premiers pas solo de l’artiste, accompagnée de Michelle Grégoire au piano, Jeremy Coates à la basse et Tyler Hornby à la batterie.
Avec beaucoup d’émotion, Marie-Véronique Bourque est revenue sur les aléas étranges de la vie qui l’ont faite entrer, au début de sa carrière, comme musicienne professionnelle dans l’orchestre de la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Pourtant, l’orchestre est dissous deux mois plus tard, ouvrant la voie à une longue période que la musicienne identifie dans ses textes comme « un silence ».
La légèreté qu’elle confesse avoir ressentie à son départ à la retraite, signal d’un retour à la musique professionnelle, donne le ton à cet album, un ton à la fois gai et fantaisiste. En effet, l’artiste aux bottines rouges a plus d’un tour dans son sac et a su emmener avec un brin d’impertinence son public sur les sentiers de sa création.
Ce premier album, entièrement bilingue grâce notamment au travail de traduction de Michel Lalonde, comporte des titres poétiques comme « Une porte s’ouvre, 5 avril » dont la mélodie a été enregistrée sur un téléphone cellulaire, dans une voiture, le jour même du départ à la retraite de la musicienne.
Elle nous entraine alors au son des gazouillis d’oiseaux dans des espaces musicaux à la fois ludique et éclectique, alternant les références aux Demoiselles de Rochefort, au jazzman canadien Moe Koffman, ou encore à Serge Gainsbourg.
Marie-Véronique Bourque s’essaie aussi à la chanson sur cet album, en reprenant, à la demande de son fils, le titre Blue skies, composé en 1926 par le compositeur américain Irving Berlin. Elle a aussi composé la pièce « Excusez-moi, je dois partir », seul titre de l’album avec paroles, et en français. Ce très beau titre célèbre le rendez-vous de la musicienne avec son premier amour, la musique.
Les deux heures du concert ont aussi été l’occasion de deux hommages : l’un au chanteur français décédé, Charles Aznavour, l’autre au chanteur américain Louis Amstrong, à travers la reprise de la chanson de Claude Nougaro, Amstrong, adaptée du gospel « Go Down Moses ». La soirée s’est clôturée sur une pièce intitulée Ode éphémère qui rend compte, avec sa gaieté impertinente et rafraichissante, de l’émergence d’une grande musicienne à suivre.
Le site Web www.bourque.red permet d’écouter ou de réécouter des extraits de l’album Une porte s’ouvre, aussi disponible à la vente sur le site. Il est également téléchargeable sur les principales plateformes de diffusion de musique.
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