Pavillon francophone à Mosaic : une réussite dans la diversité
Pavillon francophone de Mosaic 2019 à Regina
Photo : photo.paquet.ca
REGINA - Du jeudi 30 mai au samedi 1er juin s’est tenue l'édition 2019 du pavillon francophone du Festival Mosaic de Regina. Le pavillon a accueilli quelque 4500 visiteurs intéressés à partager les richesses de la culture francophone du monde.
Dès l'entrée dans le pavillon, les visiteurs ont pu voir, toucher, échanger, boire et s'amuser aux différents stands. Dans la salle, une grande scène accueillait les sept représentations du spectacle haut en couleur « Vibrations francophones de Regina » monté par Michel Lalonde.
Le pavillon prenait place dans le gymnase de l'école Mgr de Laval. Divers stands présentaient la vitalité et la richesse apportées à Regina par les francophones du Rwanda, du Burundi et du Congo de même que les services en français offerts par le Campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta, la Cité francophone, le Collège Mathieu, le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan, Financement agricole Canada, la Gendarmerie royale du Canada et la Bouquinerie Gravel.
Dans la grande salle, une zone dédiée aux enfants a offert jeux et maquillages. Le bar d’Elma Bos a servi des alcools aux touches françaises : rhum des Caraïbes, bière belge et gin québécois. La cuisine du chef Marc Drolet a servi du pâté à la viande, des tartelettes au sucre, des crêpes, des samossas burundais et, évidemment, 800 très populaires poutines.
En plus du spectacle, diverses performances ont ponctué la fin de semaine. Cédric Delavaud a joué sur son orgue de barbarie des airs français, accompagné à la flûte par Marie-Véronique Bourque. La troupe Solidarité a présenté des danses haïtiennes. Jean Duperreault et Micheline Bénard ont offert des ateliers de cuillères et de danse canadienne-française. Samy Samatha a chanté, accompagnée de Gilles Groleau et de Michel Chammartin. Light, musique et danse congolaises ont clôturé la soirée de samedi.
Un franc succès
Les trois jours du pavillon ont été un franc succès grâce au travail du comité organisateur présidé par Clémence Grevey, au support logistique essentiel des employés de l'ACFR sous la direction de Marcel Rachid et grâce au talent de tous les artistes sur scène. Kymber Zahar était responsable des quelque 200 bénévoles sans qui ce pavillon n'aurait pas été possible.
Micheline Bénard, Hugue Kandele, Chantal Amstad et Ingrid Laurac étaient les ambassadeurs du pavillon que plusieurs visiteurs de marque ont honoré de leur présence : en particulier, le ministre de la Culture de la Saskatchewan, Gene Makowsky, et le ministre de la Sécurité publique du Canada, Ralph Goodale. Ce dernier n'a eu que des bons mots pour le pavillon et pour le spectacle où il s'est d'ailleurs laissé entraîner à danser une gigue.
Une vingtaine d'artistes se sont partagé la scène sous la direction de Michel Lalonde et de Dave Lawlord. Gabriel Campagne et Christie-Anne Blondeau ont animé le spectacle en plus de prêter leur voix pour plusieurs chansons. Sous la musique de Sous le ciel de Paris, un hommage posthume a été rendu au pianiste Maurice Drouin, habitué de la scène du pavillon francophone. Chantal Amstad, Dominic Blais, Elsie MiClisse, Rose Nantel et Zoé Clin ont fait office de maîtres de cérémonie.
La Raquette à claquettes prenait place au centre de la scène. C'est en 1995, pour le Festival Mosaic, que le groupe a été créé d'une manière temporaire, le temps d'une fin de semaine, pour faire partager les musiques traditionnelles canadiennes-françaises. Il a depuis performé partout au Canada en plus d'endisquer trois fois.
La francophonie et ses mille visages
En accord avec le multiculturalisme francophone, cette fin de semaine a marqué avec beauté l'évolution qu'a connue la communauté avec l'immigration récente d'Europe et d'Afrique francophone. Le spectacle a été une succession de musique et de danse hétéroclite, passant de la chanson française, aux reels canadiens-français, à la chanson actuelle puis aux danses du Rwanda avec la troupe Inyamamare et du Burundi avec la troupe Inyange. Le tout s'est succédé avec un rythme rapide et enlevant qui a présenté une image forte et vivante de la communauté.
La conclusion du spectacle était époustouflante d'énergie et de couleurs, véritable communion de toutes les saveurs de la communauté francophone. Kaya Free, accompagné de tous les artistes, y a chanté un reel aux accents de rap où étaient magnifiées la beauté du Canada et les couleurs de la Saskatchewan.
En définitive, le pavillon Mosaic 2019 a été une belle occasion pour toute la communauté francophone de Regina d'échanger et de partager avec fierté sa culture avec tous les Réginois.
18518