Le début d’une aventure européenne pour Ponteix
Après une année 2019 florissante pour Mario Lepage et son groupe Ponteix, les musiciens se tournent vers le Vieux Continent. Fin janvier, le trio est parti à la rencontre du public français pour tester les eaux du marché outre-Atlantique. L’année 2020 pourrait ainsi marquer un saut de plus vers l’accomplissement pour la formation musicale fransaskoise.
L’année 2019 s’était conclue en beauté pour le musicien, compositeur et auteur Mario Lepage et son groupe Ponteix. En novembre, il avait été élu producteur de l’année aux Prix de la musique de la Saskatchewan et son groupe avait remporté le prix du vidéoclip de l’année pour Petite fleur.
2019 a marqué une année charnière pour le groupe qui avait lancé son tout premier album, Bastion, en mars-avril. « C’était une grosse année. C’est vraiment l’année qui a redémarré le momentum que Ponteix avait. J’ai vraiment pris mon temps pour créer le contenu de l’album. Ça m’a pris trois ans », explique Mario Lepage.
La période écoulée a aussi permis à l’artiste de s’épanouir. « Je trouve que j’ai beaucoup grandi. Je me suis vraiment enraciné en 2019. J’ai mis mes pieds à terre, je me suis assumé envers les autres et maintenant j’essaie de travailler autant que je peux avec autant de gens que possible. »
Vers de nouveaux rivages
Fort de cet épanouissement et de cet ancrage, le groupe fransaskois est prêt pour son prochain défi : la conquête de l’Europe. En 2019, le groupe avait expérimenté pour la première fois l’Ancien Monde, notamment pour jouer dans un festival en Allemagne, en Belgique et en France.
Mais cette fois, l’aventure est plus sérieuse, car le premier opus du groupe fransaskois devrait être lancé prochainement sur le Vieux Continent. « J’espère avant la saison estivale », confie Mario Lepage, bien qu’aucune date ne soit encore fixée. « On a reçu plusieurs intérêts de la France et de la Belgique », poursuit-il.
Aussi, le 21 janvier, le trio est-il monté sur la scène des Biennales internationales du spectacle (BIS) de Nantes pour jouer un extrait de son album. « La réception et l'encadrement de notre spectacle à Nantes ont été extrêmement enrichissants. De pouvoir partager avec les gens du monde entier, que la francophonie traverse le Canada en musique me remplit de joie. C'est un immense honneur », témoigne le leader du groupe.
Une autre représentation était prévue au Centre culturel canadien de Paris le 24 janvier, mais l’événement a dû être annulé à cause des manifestations. Le groupe devrait toutefois se produire à Genève le 20 mars. « Bastion a encore beaucoup de vie. Pour l’instant, je veux vraiment partager les chansons de cet album », indique le chanteur.
La série de concerts a permis au groupe de donner vie à ses chansons et de tâter le terrain, « pour voir si le public est curieux de découvrir des francophones à l’extérieur du Québec », commente Mario Lepage. « À travers sa musique, Ponteix apporte sa culture, son patois et son patelin partout où il voyage... Vive le Canada français ! », s’exclame-t-il, électrisé par l’expérience européenne.
La quête des origines
Se produire en Europe est perçu comme un retour aux sources par Mario Lepage. « Mon héritage est français », dit-il. Installés à Saint-Denis et Prudhomme, ses ancêtres canadiens-français sont au Canada depuis seulement quatre ou cinq générations. « Ce n’est pas si éloigné que ça. Depuis que j’ai commencé la recherche de mon héritage et de mes ancêtres, je suis encore plus intéressé à déchiffrer tout ça et continuer à me découvrir. En découvrant la culture française, je me découvre aussi. C’est super enrichissant pour moi. »
Les premiers pas de Ponteix en sol européen s’inscrivent donc tout naturellement dans la continuité du premier album. « C’était une recherche d’identité sur les Fransaskois, comment est-ce qu’on est arrivés là. De pouvoir aller en France et partager ça avec le public français, c’est super cool. » L’aventure outre-Atlantique ne fait que commencer.
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Lucas Pilleri
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