L’ACFR à la reconquête des Fransaskois
Crédit: Kelly Sikkema/Unsplash
L’Association canadienne-française de Regina (ACFR) a lancé au début du mois de février un sondage afin de revoir sa programmation et renouveler son identité. L’organisme prépare également une opération d’inventaire d’envergure en vue d’améliorer la gestion de son patrimoine et de ses espaces.
L’ACFR veut renaître de ses cendres en ce début d’année. À l’aide de la consultante fransaskoise Claire Bélanger-Parker, l’équipe du conseil d’administration est à pied d’œuvre pour redresser la situation critique dans laquelle se trouve l’organisme réginois.
Cette bonne résolution intervient après plusieurs épisodes d’instabilité, aussi bien au niveau du conseil d’administration que de la direction, de conflits et tensions sur fond d’accusations d’intimidation et de discrimination de part et d’autre, et plus récemment la location d’espaces à des clients peu regardants des mesures sanitaires.
L’ACFR veut donc en finir avec les dysfonctionnements et rompre ce cercle vicieux qui a découragé de nombreux Fransaskois de la capitale provinciale à participer et s’impliquer dans les activités de l’organisme.
Un sondage
Sur le plan de la programmation de l’année 2022-2023, un sondage a été lancé, le 1er février dernier, afin de recueillir l’avis des membres de la communauté francophone de Regina. Un sondage très détaillé aux allures d’un référendum pour les Réginois d’expression française avec de nombreuses questions à choix multiples ainsi que des questions avec réponses précises.
Tout y passe ou presque, à savoir les activités déjà organisées par le passé, des suggestions d’activités à venir, les orientations stratégiques de l’organisme, sans oublier la prise en compte de la diversité sous toutes ses formes.
« En principe, le sondage devait se terminer le 11 février, mais nous allons reporter la fermeture du sondage d’une semaine car nous voulons avoir le plus grand nombre d’intervenants possible », précisent les membres du CA dans un courriel envoyé à l’Eau vive.
Une fois le sondage clôturé le 18 février, l’analyse des réponses prendra deux semaines pour dresser des conclusions et élaborer la programmation de 2022-2023.
Et un grand ménage
Sur un autre registre, les administrateurs de l’organisme préparent une grande opération d’amélioration de la gestion des locaux et des archives de l’ACFR. Un travail sans précédent impossible à réaliser par les seuls employés selon la consultante Claire Bélanger-Parker, qui était d’ailleurs actrice et témoin du lancement du Carrefour des plaines à la fin des années 1990.
Plus précisément, l’ACFR compte procéder à un inventaire jamais réalisé jusque-là avec pour objectif de garder et valoriser ce dont a besoin l’organisme, puis vendre, recycler ou jeter les articles occupant inutilement ses espaces.
« On me demande souvent qui est responsable de cette situation, relate Claire Bélanger-Parker. Nous le sommes tous, nous les francophones de Regina. Je ne crois pas que les gens réalisent la charge de travail extraordinaire d’une direction communautaire. La structure associative actuelle ne pourra jamais permettre à une personne de répondre à toutes les attentes de la communauté », défend-elle.
C’est en fait la raison principale pour laquelle les membres du CA ne comptent pas recruter une direction générale pour le moment. Plutôt, les administrateurs de l’ACFR veulent faire appel à des bénévoles de la communauté en cette période transitoire afin de donner l’occasion à la future direction de se concentrer sur la programmation et le redressement de la situation financière.
En mars prochain, l’ACFR présentera à la communauté francophone de Regina les résultats du sondage et communiquera les actions de redressement qui s’opèrent actuellement au sein de l’organisme.
« À chaque petit pas réalisé par le CA, je vois une lumière qui, en lui donnant de l’oxygène, se remet à briller. J’ai hâte qu’on puisse rire, danser, jouer et partager des soirées comme il y en a eu au fil des ans », partage Claire Bélanger-Parker.
Et d’ajouter : « L’ACFR lance un appel à tous ceux qui ont le goût de s’engager, de porter main-forte et de redonner aux espaces communautaires leur mission de partage, d’accueil et de célébration de la francophonie », conclut la consultante.
Un appel qui ne laissera pas indifférents ceux qui se soucient de l’avenir de la francophonie à Regina.
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