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L'Apostrohe, chronique de Frédéric Dupré

Une mesure de l’intelligence : le racisme

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Racisme
Avec ce titre, vous conviendrez que je porte un jugement radical sur ceux et celles qui peuvent exprimer ou ressentir une forme plus ou moins aiguë de racisme. Ce terme franchement archaïque (il n'existe qu’une seule race humaine) demeure bien présent dans l’esprit, les paroles et les actes de bien des gens, ici comme ailleurs. La racisme produit deux effets notoires dans la pensée des individus qui en sont affectés : générer des stéréotypes xénophobes et renforcer un sentiment d’insécurité chronique.

Vous pouvez trouvez toutes sortes de justifications pour expliquer la montée du racisme chez une certaine population : des acquis sociaux sont perdus, l’immigration étrangère est en croissance, le taux d’agression sur la personne ou les biens augmente, l’insécurité économique, etc. Bien que toutes ces « raisons » puissent amplifier le racisme chez certains, la recherche scientifique semble démontrer que le principal facteur menant au racisme et à l’idéologie raciale découle principalement du niveau des capacités intellectuelles des citoyens. La capacité de réflexion, d’analyse de l’information et le niveau d’altruisme vont déterminer la qualité de la perception des menaces et défis sociaux qui peuvent nous affecter.. 

Les chercheurs Kristof Dhont (Ghent University, Belgique) et Gordon Hodson (Brock University, Canada) ont démontré par la compilation d’une série d’études scientifiques que l’intelligence (capacité de réflexion analytique) des individus constitue le principal facteur dans le développement d’attitudes racistes. Ainsi, des gens ayant de faibles habilités de raisonnement, d’analyse et d’intégration d’informations nouvelles vont préférer des réponses simples et prévisibles pour répondre à leurs inquiétudes. Toutes les insécurités deviennent une menace et leur réponse immédiate sera de protéger ce qui est familier et sécuritaire, soit le statu quo.

Cette pensée conservatrice est tout à fait normale pour réduire l’anxiété, mais sans pensée réflexive, cette vision limitée du monde se consolide et devient étanche à toute évolution de point de vue. Ainsi, on justifie les stéréotypes sur les « autres », favorisant l’isolement intellectuel et le développement d’attitudes préjudiciables, agressives même, facilitant la discrimination raciale. 

Il n’est donc pas surprenant de voir des populations établies dans des environnements isolés (en milieu rural) développer plus facilement des comportements racistes. Le conservatisme politique est d’ailleurs plus populaire dans ces zones géographiques au Canada comme aux États-Unis. Je ne veux pas ici tomber dans une généralisation facile, mais les faits sont là pour le prouver.

Certes, l’éducation peut jouer un rôle pour diminuer les tendances racistes. Toutefois, l’éducation ne va pas forcément rompre avec l’isolement social, la stupidité ou la contamination idéologique. La curiosité intellectuelle, par contre, peut faire toute la différence!

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