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L'Apostrohe, chronique de Frédéric Dupré

Retrouvailles au Collège Mathieu

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Séverin Gaudet

Séverin Gaudet


Photo : Gracieuseté
Séverin Gaudet

Le Collège Mathieu est une histoire de famille chez les Archambault, la branche maternelle de la famille de Séverin. Né à Victoria de parents fransaskois, il suit les traces de ses oncles en rejoignant l’institution en 1971 et obtient son diplôme en 1974.

Ses études à Gravelbourg lui permettent de retrouver ses racines et sa fierté francophone. Plus tard, Séverin s’engage dans la communauté, notamment en tant que membre fondateur du Conseil jeunesse francophone de la Colombie-Britannique, ou bien en faisant du bénévolat et de l’activisme francophones.

Séverin connait la valeur d’une éducation en français et le constate avec ses propres enfants. Il faut dire que, durant sa jeunesse, aucune éducation francophone n’était possible à l’Ouest du Collège Mathieu.

« On n’avait pas le choix, on était assimilés à la fin de la 12e année. »

Grâce à l’établissement, plus besoin d’envoyer les jeunes à plusieurs centaines de kilomètres pour recevoir une éducation en français. Les chefs de file de toute une époque sont ainsi passés par le Collège Mathieu.

« On ne peut pas avoir de communauté francophone dynamique sans éducation en français. »

« La bataille n’est pas encore gagnée. On est toujours en lutte pour ne pas perdre nos acquis et les améliorer. »


Laurent Sirois

Laurent Sirois


Photo : Gracieuseté
Laurent Sirois

Originaire de Zenon Park, Laurent se fait convaincre par son cousin de rejoindre le Collège Mathieu au début des années 1970 avec la promesse suivante : « Ils ont accepté des filles ! » Arrivé en 11e année, le jeune élève découvre alors « la grande ville » et la musique francophone, fier de pouvoir poursuivre ses études en français.

« C’est des années merveilleuses. »

« Dans ce temps-là, il n’y avait pas de radio ni de télé française. »


Marielle Sirois

Marielle Sirois


Photo : Gracieuseté
Marielle Sirois

Marielle Sirois, née Morin, est native de Gravelbourg. Elle fait partie des onze premières filles à avoir été acceptées en 1970 au Collège Mathieu. Elle, qui a élevé ses enfants en français et se réjouit de voir que ses petits-enfants perpétuent la langue, croit sincèrement en l’importance du français à la maison et à l’école.

« C’est important de garder notre langue maternelle. »


Louise Huneault

Louise Huneault


Photo : Gracieuseté
Louise Huneault

Louise est entrée au Collège Mathieu en 1970-1971, la première année où l’institution acceptait les filles. Établie à Sudbury depuis 33 ans, elle a fait le déplacement à Gravelbourg pour les retrouvailles de 45 ans avec d’autres finissants. Au milieu de ses amis d’enfance, les souvenirs reviennent et, avec eux, de belles émotions.

« On a passé de beaux moments ensemble. C’est vraiment un esprit d’équipe que j’ai retrouvé à l’université, en milieu professionnel et dans la communauté. »

Pour Louise, une institution francophone comme le Collège Mathieu est sans égale : c’est l’assurance d’étudier et de vivre le milieu scolaire dans sa propre langue et dans sa culture.

« L’école d’immersion a sa place, mais ce n’est pas la même chose. »

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