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L'Apostrohe, chronique de Frédéric Dupré

Prévenir l’épuisement professionnel

Prévenir l’épuisement professionnel
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Francine Proulx-Kenzle, bien connue dans la communauté fransaskoise en tant que formatrice de premiers soins en santé mentale, a remplacé Roger Gauthier pour un atelier sur le burn-out, ou épuisement professionnel, auquel une trentaine de participants ont assisté. Un thème qui a visiblement touché les membres de la fransaskoisie.

« La santé mentale, c’est comme la santé physique : ce n’est pas une faiblesse de demander de l’aide », a rappelé l’animatrice.

Soraya Côté, qui est directrice de deux associations communautaires, la Société canadienne-française de Prince Albert (SCFPA) et le Centre BDS (Bellevue, Domremy, Saint-Louis), s’est sentie particulièrement interpellée par le thème.

« Je suis à la tête de deux organismes et j’avoue que la charge de travail est épuisante. Ça fait près d'un mois que je me suis rendu compte que je commençais à avoir des symptômes d'épuisement professionnel », a-t-elle confié.

 Un fléau qui coûte cher

Selon Francine Proulx-Kenzle, l’épuisement professionnel est différent de celui du quotidien car la pression rencontrée est différente. « Il faut prendre soin de nous en premier pour être un bon employé », a-t-elle avancé.

Selon les informations du Centre d’étude et de recherche en santé mentale et travail, basé à Montréal, un travailleur sur deux qui s’absente du travail en raison de problèmes de santé mentale sera absent pour une moyenne de 13 jours, ou ne retournera jamais au bureau.

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Francine Proulx-Kenzle, formatrice de premiers soins en santé mentale Crédits: Marie-Lou Bernatchez

Selon la Commission de la santé mentale du Canada, les problèmes de santé mentale coûteraient environ 20 milliards de dollars par année à l’économie canadienne. Un montant qui comprend les frais médicaux ainsi que les pertes en productivité pour les entreprises.

L’épuisement professionnel peut ainsi se manifester de plusieurs manières : une productivité réduite, un manque de coopération, de l’absentéisme, du présentéisme, de l’abus de substances et des plaintes de fatigue ou de douleurs.

L’impact du cortisol

Selon les informations transmises lors de cet atelier, le taux de cortisol, une hormone du stress, tend à être très bas chez les personnes en épuisement professionnel. « Comme si le corps décidait de faire la grève », a précisé l’animatrice. À l’opposé, le taux de cortisol serait très haut chez les personnes souffrant de dépression.

Au terme de la rencontre, plusieurs solutions ont été apportées par la formatrice et les membres de la communauté pour améliorer le moral en milieu de travail. Entre autres, la reconnaissance des employeurs envers leurs employés, l’encouragement à la créativité, le fait de déléguer des tâches ou d’instaurer des règles de fonctionnement pourraient aider.

Pour Fabrice Mugisha, chargé de projets et de communications au Réseau en immigration francophone de la Saskatchewan (RIF-SK), le sujet était pertinent et pourrait aider à améliorer le fonctionnement des organismes. « C’est intéressant pour savoir comment s'aider au travail et également pouvoir aider les autres », a-t-il conclu.

Les symptômes du burn-out
Anxiété
Fatigue chronique
Sautes d’humeur
Perte ou prise de poids
Difficulté de concentration
Cynisme et détachement excessif vis-à-vis du travail
Sentiment d’inutilité et d’incompétence

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