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L'Apostrohe, chronique de Frédéric Dupré

Le développement perpétuel, c’est possible !

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Il existe un mythe persistant comme quoi, après un certain âge, le développement physique et cognitif devient de plus en plus difficile, voire impossible. C’est l’idée inhérente au jeunisme, soit que les « vieux » ne savent plus innover ou qu’ils n’arrivent plus à être connectés avec l’actualité frénétique du monde contemporain. Les vieux sont dépassés et la jeunesse est d’avant-garde ! Ce mythe, rempli de jugements et de préjugés, demeure pourtant encore latent dans l’esprit de bien des gens et contribue à freiner l’avancement global de la société.

Certes, la jeunesse à ses avantages, mais la sagesse de l’expérience en a tout autant, sinon plus. La différence importante ici est d’adopter des pratiques de développement perpétuel, quels que soient notre âge ou nos origines sociales. La science cognitive a prouvé au cours de la dernière décennie la plasticité du cerveau et des habitudes comportementales, c’est-à-dire qu’il est TOUJOURS possible de se transformer et d’évoluer, rien n’est figé à jamais. L’âge peut évidemment altérer la force physique, mais certains jeunes sont aussi moins en forme que des aînés. Donc l’âge n’est pas le problème, mais ce sont les habitudes de vie qui vont contribuer à modeler notre présent et surtout notre avenir, tant sur le plan physique qu’intellectuel.

J’aimerais ici vous partager trois pratiques qui nous assurent un développement perpétuel afin que nous demeurions tous des acteurs créatifs et dynamiques du tissu social tout en contribuant à notre santé physique et mentale.

Une vérité de Lapalisse, mais trop peu respectée : l’activité physique quotidienne. L’activité physique a des effets sur le moral, la motivation, le calme et la détermination comme aucune autre activité. L’activité physique doit inclure, paradoxalement, un sommeil entre six et huit heures par jour. Éviter de rester assis trop longtemps est donc essentiel.

La deuxième pratique est l’éducation. Garder l’esprit éveillé et actif en s’engageant dans l’acquisition de nouvelles connaissances devrait aussi faire partie de notre développement perpétuel. L’apprentissage devrait aussi se faire sous plusieurs formes. La lecture ne suffit pas. L’apprentissage peut se faire par des expériences, par l’immersion dans un milieu, par des conversations, par des pratiques manuelles telle qu’apprendre un instrument de musique. Bref, un esprit toujours en alerte, prêt à apprendre et à expérimenter des nouveautés, est un esprit jeune et porteur d’avenir.

Finalement, la troisième pratique, et celle-ci a un impact direct sur le développement communautaire, c’est l’engagement social. Le fait de rester actif socialement, que ce soit sur le plan professionnel ou personnel, est déterminant à la santé mentale et même à la longévité. Avoir un réseau social diversifié permet à chacun de mettre en valeur ses qualités et de contribuer à des objectifs impersonnels donnant un sens plus significatif à sa vie. L’humilité et l’écoute que requiert l’engagement sont source de sagesse et de croissance. L’engagement social est à la baisse chez bien des jeunes qui délaissent les interactions sociales au profit des réseaux sociaux. Encore une fois, la science est claire à ce sujet : la solitude prolongée et le manque de liens sociaux sont des facteurs nocifs pour la santé.

Ces trois activités sont les piliers de la fontaine de jouvence et vont permettre aux communautés et aux individus d’être plus résilients et plus créatifs face aux nombreux défis que la vie nous amène.

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