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Le 7e art - chronique cinéma

Taekwondo : quand le français s’invite sur le tapis

Taekwondo : quand le français s’invite sur le tapis
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Le Taekwondo Varsity Club de l’Université de Regina a organisé le 27 avril une cérémonie de passage de grade pour ses élèves universitaires ainsi que ceux du pavillon élémentaire de l’école Monseigneur de Laval. Les figures acrobatiques se sont enchaînées dans une ambiance conviviale et francophone.

Le Taekwondo Varsity Club de l’Université de Regina a décidé de donner au taekwondo une vertu supplémentaire en rassemblant plusieurs jeunes sportifs fransaskois, fiers de leur identité francophone.

Le coach Hichem Ayouni, fondateur du club et entraîneur, est arrivé en Saskatchewan en 2021. Cet ancien directeur technique de la Fédération tunisienne de taekwondo a choisi de transmettre sa passion pour l’art martial sud-coréen avec les jeunes fransaskois.

« J’ai toujours voulu créer des champions parce qu'il y a des jeunes avec du potentiel dans la communauté », confie Hichem Ayouni.

Pour l’instant, les cours de taekwondo se donnent à l’Université de Regina chaque samedi et dimanche, et à l’école Monseigneur de Laval les mardis et jeudis.

« On cible surtout les jeunes de 5 à 14 ans, car c’est l’âge où on va travailler sur la vitesse, l’assouplissement et la qualité physique qui sont plus faciles à développer à cet âge-là », indique le coach.

En plus de procurer une bonne santé physique à ses pratiquants, le sport développe une discipline personnelle et la capacité de concentration, deux atouts pour des étudiants.

« Ça peut aider les élèves à mieux se concentrer pour leurs études, souligne Hichem Ayouni. Les arts martiaux et le sport en général ont un avantage positif pour les élèves. »

Le français par le sport

Les enseignements du club de taekwondo se font essentiellement en français. Plusieurs jeunes inscrits viennent d’ailleurs des écoles fransaskoises. Une belle occasion pour les jeunes de pratiquer leur français dans un contexte ludique et détendu.

Claude-Jean Harel, directeur de la vie étudiante au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), se réjouit de cet aspect.

« C’est vraiment extraordinaire de voir les parents et grands-parents avec leurs enfants dont plusieurs parlent le français, l’anglais et d’autres langues. Ça représente un peu la société saskatchewanaise d’aujourd’hui et le monde fransaskois. Ce qui nous rassemble, c’est la langue française. »

Le directeur estime que les cours de taekwondo permettent aux jeunes de vivre leur francophonie à travers une activité qui développe la patience, la discipline, le respect et la force physique et mentale.

« Le sport concrétise un peu tous les apprentissages, poursuit Claude-Jean Harel. S’enrichir en dehors de la salle de classe grâce à des activités comme celle-ci, ça n’a pas de prix. »

Un engouement croissant

Saad Abdou, élève en 5e année à l’école du Parc, fait partie des jeunes qui ont reçu des médailles pour avoir représenté le club de taekwondo de Regina au championnat de Yorkton, où son équipe a remporté la troisième place et le prix de Meilleure équipe.

« Le taekwondo peut m’aider à me défendre face au danger quand je serai plus grand, et le fait que ça s’apprend avec plusieurs personnes en groupe, ça aide aussi à mieux parler le français », témoigne le jeune sportif.

Venu accompagner son fils, Saley Abdou se dit heureux du résultat, tant sur le plan sportif que social : « Mon fils se fait des amis, c’est une occasion pour lui de pratiquer le français. »

Au regard du nombre croissant de demandes d’adhésion au Taekwondo Varsity Club, le coach Hichem Ayouni envisage d’augmenter le nombre de séances de pratique.

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