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Le 7e art - chronique cinéma

S’adapter en tant que parents nouveaux arrivants

S’adapter en tant que parents nouveaux arrivants
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Plusieurs parents nouveaux arrivants se sont retrouvés le 1er décembre dans les locaux de l’Association des parents fransaskois (APF) à Saskatoon pour une conversation informelle dans un cadre détendu. Au menu de la rencontre : un partage d’expériences quant à leur adaptation sur le sol canadien et quelques conseils prodigués.

Ayant pour mission d’offrir des services d’accueil, d’accompagnement et de promotion pour les parents francophones, l’APF a jugé opportun d’organiser une séance de dialogue pour aider les nouveaux arrivants à s’intégrer.

Le format de la rencontre était celui d’une conversation informelle entre parents. « Nous voulions créer des ponts entre les parents nés en Saskatchewan ou installés depuis longtemps et des parents nouveaux arrivants », déclare Appolinaire Fotso, directeur de l’APF.

Dans un cadre d’expression donnant la parole à chacun, la conversation a été animée par deux modératrices principales.

Rachel Muembo, immigrante de longue date et éducatrice en petite enfance, et Marie-Jeanne Will, native du Canada et bénévole à temps plein au sein de la paroisse Saints-Martyrs-Canadiens de Saskatoon, ont fait part de leur expérience dans le parrainage et l’accueil de nouvelles familles à Saskatoon.

Se renseigner activement

Globalement, la conversation a mis de l’avant l’importance d’obtenir des conseils et un accompagnement adapté à ses besoins pour assurer un bon processus d’intégration.

De l’avis d’Appolinaire Fotso, les nouveaux arrivants peuvent se reposer sur les organismes communautaires « qui ont pour but de les accompagner tant sur le plan social que culturel, psychologique et éducatif ».

C’est le cas de l’APF qui met par exemple à la disposition des parents une vaste bibliothèque de livres pour enfants, avec possibilité d’effectuer des commandes et des livraisons à domicile, sans débourser le moindre dollar.

Un état d’esprit

Mais s’intégrer demande aussi humilité, volonté, discipline et ouverture d’esprit, ont noté les participants. Le tout, pour être réceptif au nouveau cadre culturel et aux nouvelles occasions d’apprentissage.

Rachel Muembo a témoigné à cet égard : « Le défi parvient à être relevé par certains qui, malgré leur âge avancé, décident de retourner aux études, en étant persévérant et en se donnant les moyens d’y arriver. »

Plusieurs participants ont exprimé leur reconnaissance envers leur nouvelle terre d’accueil, s’estimant redevables pour les opportunités qui leur sont offertes, notamment au niveau de l’emploi, de la santé et de la scolarisation des enfants.

Cependant, beaucoup demeurent nostalgiques de la vie sociale et familiale de leur pays d’origine. Car tisser des liens sociaux et appréhender de nouvelles manières de vivre prend du temps.

Le temps des expériences

Mohamet Abdelhade, originaire du Maroc, vit à Saskatoon depuis le 7 août dernier, avec un statut de travailleur temporaire auprès d’une compagnie automobile. Marié et père d’un enfant, son objectif est d’obtenir la résidence permanente.

De manière générale, Mohamet trouve ses collègues et les membres de la communauté sympathiques et accueillants. Cela étant dit, il a encore du mal à s’intégrer sur le plan social.

« Je trouve des difficultés parce que je n’ai pas d’ami ici à Saskatoon, parce que la plupart des Marocains, Tunisiens et Algériens vont au Québec. Les quelques-uns que j’ai pu trouver ici sont difficiles à voir à cause de leur emploi », dit-il.

Pour sa part, Joëlle Ndondji, venue du Cameroun, s’est installée avec sa famille à Saskatoon depuis le 30 septembre de cette année avec un statut de résidente permanente.

La nouvelle arrivante dit avoir bénéficié d’un accueil remarquable, et ce, depuis son arrivée à l’aéroport.

« C’est vraiment rassurant d’entrer dans une terre étrangère et d’avoir des gens qui vous conduisent partout dans vos démarches administratives. Cela nous rassure dans notre choix de venir s’installer ici », témoigne-t-elle.

Joëlle apprécie entre autres l’encadrement du Service d'accueil et d'inclusion francophone (SAIF-SK) : « Le SAIF était à nos côtés presque tous les jours en mettant à notre disposition un véhicule pour nos démarches administratives », se réjouit-elle.

Malgré tout, trouver un emploi s’avère difficile : « Pour l’instant, c’est loin d’être le rêve qui m’a été vendu, car malgré les nombreuses demandes d’emploi déposées de part et d’autre, ainsi que mon bilinguisme, ça tarde à prendre », regrette-t-elle, tout en restant optimiste.

En définitive, le choc culturel s’exprime de bien des manières pour les parents nouveaux arrivants, tant sur le plan personnel que scolaire pour leurs enfants. S’épanouir tout en prenant ses repères n’est pas une mince affaire.

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