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Le 7e art - chronique cinéma

Retraite d'écriture du CCF à Muenster

Lancer sa parole dans l'univers

Retraite d'écriture du CCF à Muenster
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La Retraite fransaskoise des écrivains, organisée par le Conseil culturel fransaskois (CCF), a eu lieu cette année du 24 au 27 août à l’abbaye St. Peter’s à Muenster. Une fin de semaine placée sous le signe de la création et du partage, qui était animée par l’artiste Anne-Marie White.

Anne-Marie White, metteuse en scène, auteure et directrice de théâtre, a guidé et conseillé les participants à la retraite.

La diplômée de l’Université d’Ottawa en théâtre et de l’École nationale de théâtre du Canada en mise en scène a pleinement joué son rôle d’animatrice, pour le plaisir d’Élisabeth Foucault, une écrivaine qui participait pour la première fois à l’événement.

« En tant qu’artiste, créatrice, j’ai besoin d’espace, de silence, de temps dédié à l’écriture. Chez moi, il y a toujours mille autres choses qui me distraient, qui me préoccupent », témoigne cette dernière.

La raison d’être d’une retraite

Élisabeth Foucault fait partie du Cercle des écrivains à Saskatoon depuis 2001. Elle a choisi de se joindre à cette édition de la retraite pour développer la première ébauche d’une pièce de théâtre.

Entre les murs de l’abbaye, les obligations familiales et professionnelles passent au second plan et le temps devient enfin « dédié à l’écriture ».

L’animatrice Anne-Marie White observe diverses attentes pour la retraite. « Certains font la retraite depuis plusieurs années, pour d’autres c’est la première fois. C’est la beauté d’une résidence. Il faut répondre à toutes ces énergies. Il faut aller chercher ceux qui se demandent comment écrire et ceux qui viennent pour se renouveler. »

Anne-Marie White adapte ainsi les activités et le rythme de la retraite aux profils des participants.

« J’attends de voir où en est le projet d’écriture. Tout le monde arrive avec son projet, alors on part du questionnement du participant. L’approche est très personnalisée. Le premier matin, on a effectué un exercice déclencheur. Certains ont déjà un projet, d’autres cherchent à actualiser une idée. Je m’adapte. »

La force du groupe

Malgré les différences de parcours et d’envie, les participants sont réunis par l’envie commune d’écrire.

« Ils viennent de plein d’horizons et beaucoup ont du vécu et un bagage, ponctue Anne-Marie White. Chacun a une envie d’écrire qu’on accompagne lors de la résidence. »

Pour la primoparticipante Élisabeth Foucault, la force de la retraite réside dans le groupe. Aussi s’attend-elle à « apprendre de ses collègues ».

Selon la professionnelle Anne-Marie White, un écrivain qui se joint à la retraite « peut s’attendre à se retrouver avec des gens qui ont beaucoup de compassion avec le geste d’écriture, ce geste qui est souvent solitaire et angoissant ».

Et d’ajouter : « L’écrivain qui participe est assuré de trouver un espace d’accueil bienveillant autour de son désir d’écrire. Il n’y a pas de pression. Si tu quittes avec un désir et un élan pour écrire, la retraite est réussie. »

À qui rêve d’être écrivain

Pour ceux qui rêvent de devenir écrivains, Anne-Marie White donne un conseil primordial : « Écrire ! C’est comme cela qu’on devient écrivain. Il faut croire dans le geste d’écriture. Il faut assumer que sa parole a une valeur. C’est là qu’elle va grandir. Il faut la lancer dans l’univers et la partager. »

La femme de théâtre est convaincue qu’écrire est une affaire de partage. « Le partage est une étape importante pour permettre à l’écriture de grandir et évoluer. »

Quant à elle, Élisabeth Foucault estime que la retraite des écrivains est non seulement essentielle pour son propre développement artistique, mais aussi pour le développement de la province : « Elle a un rôle primordial d'appui et d'encouragement pour faire avancer la littérature francophone de la Saskatchewan ! »

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