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Le 7e art - chronique cinéma

Ernest Duffault dans l’ombre de Will James

Mise en lecture d'une création de Martine Noël-Maw

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Mise en lecture de "Dans l'ombre de Will James" de Martine Noël-Maw

Mise en lecture de "Dans l'ombre de Will James" de Martine Noël-Maw

De gauche à droite: Laurier Gareau, Gabrielle Dufresne, Simone Verville et Guy Michaud
Photo: Tim Maw (2016)
REGINA - Le 25 juin dernier, le Théâtre Oskana (TO) de Regina conviait un public restreint à la mise en lecture du texte en développement Dans l’ombre de Will James de l’auteure réginoise Martine Noël-Maw.

Selon Guy Michaud, la présentation de ce tout nouveau texte théâtral se voulait un exercice permettant d’obtenir des réactions et commentaires constructifs afin de supporter le processus d’écriture dramaturgique de l’écrivaine.

Pour Martine Noël-Maw, c’est mission accomplie, car c’est un public très généreux qui s'est livré à l’exercice mené par Guy Michaud suite à la lecture. La discussion animée a offert à l’auteure de multiples pistes de réflexions qui lui donneront l’opportunité d’approfondir les grandes questions soulevées ainsi que de raffiner la véracité des personnages.

L’histoire, basée sur des faits véridiques, nous transporte au cœur d’une confession émotionnellement lourde et étonnante : celle d’Ernest Dufault, alias Will James ( lu par Laurier Gareau), ce Canadien-français de Saint-Nazaire-d’Acton devenu cow-boy dans la région de Val-Marie en Saskatchewan, puis romancier et illustrateur célèbre du Hollywood des années trente.

Et quoi de mieux, comme contexte pour faire émerger les conflits, que les deux derniers mois de la vie de cet auteur en déclin, alcoolique et physiquement brisé, tentant désespérément de faire surgir une flamme créative pour la réalisation de sa « grande œuvre finale ». Cette mise en situation fictive est un choix délicat de la part de l’auteure, mais au dire de plusieurs participants à l’exercice, dont Anne Brochu de Regina, « c’est un choix qui réussit très bien »

En effet, Martine Noël-Maw frappe dans le mille et nous fait bien ressentir et vivre les conflits internes d’Ernest Dufault, mais aussi de Monica Martin ( Gabrielle Dufresne), secrétaire embauchée par James pour l’aider à terminer son dernier roman, et Alice James (Simone Verville), ex-femme de James, qui voudrait bien tourner une page importante de sa propre vie en obtenant la signature de James pour leur divorce.  Le drame pour ce triumvirat, c’est de se retrouver pris dans « L’ombre de Will James » justement, et l’espoir réside dans la transformation que les personnages choisiront de vivre ou non, suite au déroulement des événements les ayant liés.

La nouvelle pièce de théâtre signée Noël-Maw, dans cette version encore brute, est rafraîchissante et pleine de potentiel. Même si par moments, on veut répudier l’ivrogne Dufault-James, les personnages sont attachants et le contexte historique des plus intéressants. L’approche très humaine de l’auteure vient jeter une belle lumière sur une histoire ombragée et peu connue du public canadien. Il ne fait nul doute que nous serons conviés sous peu à un spectacle de haute qualité.

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