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Aventure et plein air

Nagasaki, une ville pleine de surprises

Nagasaki, une ville pleine de surprises
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Avant la pandémie, le Japon faisait partie des pays les plus visités au monde. Aujourd’hui, la COVID-19 y est en pleine éclosion et le gouvernement japonais freine le tourisme. Contentons-nous donc d’explorer ce pays à distance pendant ce mois d’août qui marque un événement important pour l’histoire du Japon et celle de la planète.

Lors de ma découverte du Japon, je voulais surtout explorer les deux villes de Nagasaki et Hiroshima, deux communautés détruites par des bombes atomiques pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Je suis allé à Nagasaki avec l’intention de mieux connaître les conséquences du bombardement nucléaire sur la ville. Contre toute attente, j’y ai découvert une autre histoire pour le moins inattendue.

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La chaleur intense dégagée par la bombe atomique tombée le 9 août 1945 a fondu la pierre de ces statues à Nagasaki, les assombrissant ainsi. Crédits: Dominique Liboiron

En marchant dans les rues, je n’ai vu presque aucune trace de la ville telle qu’elle existait avant le 9 août 1945 à 11 h 02, le moment de l’explosion qui a entraîné la mort d’entre 39 000 et 80 000 personnes. Depuis ce cataclysme, Nagasaki a été complètement rebâtie.

De nos jours, cette ville moderne compte environ 400 000 résidents, contre 250 000 durant la Deuxième Guerre mondiale. Les militaires américains l’ont prise pour cible en raison de son port et de ses usines centrées sur les munitions et la production de navires.  

Un patrimoine inattendu

Ce qui m’a sauté aux yeux, c’est le nombre de monuments chrétiens. Je ne m’y attendais pas. En explorant Nagasaki, j’ai découvert que les Jésuites, dont le missionnaire Saint François Xavier, s’étaient installés dans la région à partir de 1549.

En outre, la plus grande cathédrale d’Asie se trouvait autrefois à Nagasaki. À la fois surpris et curieux, je suis allé voir son ancien emplacement. D’après les photos que j’ai trouvées en ville, elle semblait au moins aussi belle que la co-cathédrale de Gravelbourg, du moins à l’extérieur.

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Située dans l’archidiocèse de Nagasaki, la nouvelle cathédrale d’Urakami compte parmi les nombreux attraits touristiques de l’ouest du Japon et possède des vitraux impressionnants. Crédits: Dominique Liboiron

La bâtisse en question était la cathédrale Urakami et les statues qui l’ornaient le jour où la bombe atomique est tombée se trouvent présentement devant la nouvelle cathédrale. Elles présentent un aspect unique qui les distingue de toutes celles que j’ai vues, ayant été partiellement fondues par l’immense chaleur de l’explosion nucléaire.

Je ne m’attendais pas non plus à découvrir que, encore aujourd’hui, beaucoup de Japonais ne comprennent pas comment les États-Unis, une nation dite chrétienne, ont pu attaquer une ville avec une communauté catholique et causer la mort d’environ 10 000 d’entre eux.

À présent, Nagasaki ne porte pratiquement aucune cicatrice visible de la bombe atomique, mais la culture de la ville garde le choc du 9 août 1945. L’une des conséquences est que les citoyens de Nagasaki accordent beaucoup d’importance à la paix mondiale, un concept dont on semble s’éloigner avec la guerre en Ukraine et les tensions autour de Taïwan.

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