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Un nouvel envol pour les Fransaskoises

Fédération provinciale des Fransaskoises

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Agathe Gaulin, coordinatrice à la FPF (à gauche) et Stéphanie Gaudet, présidente

Agathe Gaulin, coordinatrice à la FPF (à gauche) et Stéphanie Gaudet, présidente

Crédit : Capture d’écran par Leslie Diaz
Offrir une programmation riche, diversifiée et adaptée : voilà l’enjeu des organismes fransaskois. Pour y parvenir, il faut faire preuve de créativité, d’ouverture d’esprit et de motivation, mais surtout avoir les fonds nécessaires. Longtemps sans financement, la Fédération provinciale des Fransaskoises (FPF) renoue aujourd’hui avec un large programme d’activités et vise à élargir sa clientèle.

Le 5 juin 2020, l’organisme a eu le plaisir d’annoncer dans son bulletin d’information l’obtention d’un financement pour « Une FPF rajeunie », un projet visant à élargir le public cible de l’organisme qui, jusqu’à présent, servait majoritairement les femmes de plus de 40 ans. Ce projet, qui s’adresse aux femmes de 20 ans et plus, a débuté le 1er avril 2020 et se terminera le 31 mars 2022.

« Pour nous, c’est un nouvel envol et nous avons hâte de promouvoir et offrir nos nouvelles activités et projets à toutes les femmes de la communauté », se réjouit Stéphanie Gaudet, présidente de la FPF.

Un nouveau souffle

Entre 2013 et 2014, la FPF a dû faire face à des coupes budgétaires et fonctionnait principalement grâce au bénévolat des membres du conseil d’administration. « Le financement que nous venons d’obtenir va nous permettre d’avoir une programmation riche et variée avec des activités élaborées par des employées, par des femmes et pour les femmes », indique la présidente.

L’organisme prévoyait de mettre en avant les femmes entrepreneures et artisans au mois de juin, mais la pandémie a changé la donne. « Nous disposons d’un programme de leadership et de développement culturel et communautaire qui nous permet d’offrir du mentorat. Si la COVID-19 n’était pas là, nous aurions pu présenter le Shack des femmes à la Fête fransaskoise. Elles auraient pu se retrouver et échanger sur leur parcours professionnel respectif », ajoute Stéphanie Gaudet.

Outre l’entrepreneuriat, la présidente ajoute que la fin de semaine de ressourcement prévue pour cet été aurait également permis un partage intergénérationnel, du développement de l’identité culturelle francophone ou encore un enrichissement pour les nouvelles arrivantes. « Nous espérons reprendre cette activité fin octobre ou début novembre, dépendamment des mesures sanitaires mises en place. »

L’organisme souhaite également bonifier son événement annuel de la Journée internationale de la femme du 8 mars 2021 sur le thème de la « femme leader au 21e siècle ». « Nous espérons avoir une conférencière à nos côtés pour cette journée. Six communautés seront concernées et nous nous déplacerons avec des activités clés en main sur la thématique des droits de la femme. »

Élargir la clientèle

Les Fransaskoises de 20 à 40 ans constituent une clientèle difficile à atteindre, mais la tâche n’est pas impossible : « Les femmes fréquentent le système scolaire fransaskois puis la Cité universitaire francophone de l’Université de Regina. Si elles ont des enfants, des organismes comme l’APF ou le CÉF vont entrer en jeu, mais si elles n’ont pas d’enfants, alors elles n’ont pas vraiment d’organisme qui s’adresse à elles pour la suite », analyse Stéphanie Gaudet.

Cette dernière explique qu’un travail sur l’image de la FPF pourrait également aider. « Nous avons décidé de travailler sur le côté marketing de notre organisme pour le rendre plus attractif et jeune, avec l’embauche d’une jeune femme via le programme Jeunesse Canada au travail (JCT). »

Des femmes de cœur  

En 2018, la FPF a perçu des fonds de la part du ministère fédéral Condition féminine Canada, devenu Femmes et Égalité des genres Canada, afin de mener un projet de recherche de trois ans sur les personnes aidantes. Le projet, orchestré par la FPF, concerne l’Ouest canadien de la Saskatchewan à la Colombie-Britannique en passant par l’Alberta.

La fonction de personne aidante est majoritairement occupée par des femmes, reflet de leur place dans la société. Pourtant, elle « n’est ni une profession ni un emploi rémunéré », souligne Agathe Gaulin, coordinatrice du projet. « C’est une tâche supplémentaire bénévole que les femmes exercent lorsqu'elles doivent s'occuper d'une personne malade, handicapée ou en fin de vie, à la maison ou en centre de soins prolongés », ajoute la contractuelle à la FPF.

Le projet consiste ainsi à effectuer des entrevues de personnes aidantes afin qu'elles racontent leur vécu et leurs défis, ainsi que l'impact financier qui pèse sur elles. « Nous voulons identifier des pistes de solutions qui vont appuyer ces personnes aidantes, comme l'amélioration des soins à domicile et l'appui financier du gouvernement fédéral », précise Agathe Gaulin. La chercheuse principale de l’étude est Elda Savoie, professeure en travail social à l'Université de Moncton au Nouveau-Brunswick.

Si un réseau d'entraide virtuel via des présentations Zoom et des appels téléphoniques existe déjà à la FPF, animé par Janice Thomas basée à Prince Albert, la coordinatrice indique que des activités en personne seront mises en place à l'automne si les conditions sanitaires le permettent.