Unis TV à la rencontre d’éleveurs fransaskois
La deuxième saison de la série albertaine Cow-boy urbain, diffusée à compter du 22 février, explore dans son quatrième épisode la vie de rancher en Saskatchewan. Grâce aux témoignages d’éleveurs fransaskois, le portrait de cette profession atypique est brossé avec curiosité et sensibilité.
La série Cow-boy urbain suit Steve Jodoin, animateur et producteur d’Edmonton, dans ses pérégrinations à la rencontre de francophones dans les Prairies afin de partager leur mode de vie et leur histoire. Dans le 4e épisode de la deuxième saison, intitulé Préserver son élevage et diffusé le 15 mars sur Unis TV, l’animateur se rend en Saskatchewan et rencontre plusieurs Fransaskois éleveurs de bétail.
L’un d’entre eux, Jean-Paul Monvoisin, élève des bœufs pur sang à Gravelbourg. Les caméras débarquent chez lui en plein hiver, juste à temps pour le vêlage, moment où les vaches mettent bas, donnant naissance aux petits veaux. Quelque 450 nouveau-nés voient ainsi le jour par -40 degrés. « C’est impressionnant de voir à quel point il travaille fort, commente Steve Jodoin. Les éleveurs sont très travailleurs. »
Ce qui frappe le plus l’animateur est sans aucun doute cette force de travail : « On oublie tout le travail qu’ils font pour qu’on ait de la viande dans nos supermarchés. Ils m’ont fait travailler comme l’un des leurs. C’était éprouvant, et ils font bien plus de travail que moi ! », s’exclame Steve Jodoin, admiratif.
Une histoire de famille
Des éleveurs de bétail à Coderre, en Saskatchewan
Crédit: Courtoisie : Unis TV
Le métier d’éleveur de bétail est bien souvent une histoire de transmission. « Ce sont des gars qui ont appris de leurs parents, qui eux-mêmes ont appris de leurs parents et, à leur tour, leurs enfants sont intéressés. C’est vraiment une entreprise familiale avec une transmission », observe l’animateur et producteur.
Preuve en est chez Jean-Paul Monvoisin qui élève des bœufs depuis cinq générations. La série permet ainsi de découvrir non seulement le métier de rancher, mais aussi de découvrir la vie de ces familles. « Les gens sont tellement accueillants. Je m’attache vite au monde. Ils m’ouvrent leurs portes, ils sont généreux avec leurs histoires et deviennent des amis avec qui je garde contact », explique Steve Jodoin.
Louis Alix, lui, élève des Black Angus avec sa famille depuis quatre générations à Coderre, à une demi-heure au nord de Gravelbourg. Face à l’intérêt porté par la nouvelle génération pour reprendre l’entreprise familiale, Steve Jodoin entrevoit un bel avenir pour la profession : « Il y aura toujours de la place pour les ranchers. C’est une nécessité pour la survie alimentaire. Ce sont eux qui mettent la nourriture sur la table », souligne-t-il.
Polyvalents avant tout
Steve Jodoin, animateur et producteur de la série Cow-boy urbain.
Crédit: Courtoisie d’Unis TV
L’épisode 4 de Cow-boy urbain montre aussi le côté entrepreneur des éleveurs. « Ça fait partie du métier, indique Steve Jodoin. En plus de travailler avec le bétail, ils doivent s’assurer de trouver des acheteurs, d’aller dans des foires agricoles pour présenter leur bétail, d’amener leur entreprise à un autre niveau. »
Aussi, la coopération est souvent de mise entre ranchers. Louis Alix profite par exemple de terres de pâturages fertiles 120 jours par an pour ses bêtes sur des terres voisines appartenant à l’Administration du rétablissement agricole des Prairies, une instance fédérale. « Il faut pouvoir compter sur ses voisins », résume l’animateur.
Le métier d’éleveur présente de nombreux défis abordés dans la série. Diminution de la fertilité, apparition de nouvelles maladies, fluctuation des prix… « Ce sont des gens qui font face aux défis et les relèvent. Ils trouvent l’énergie », observe Steve Jodoin. Sans compter que ces derniers sont aussi agriculteurs, faisant pousser eux-mêmes la nourriture pour leurs animaux.
L’épisode Préserver son élevage de la deuxième saison de Cow-boy urbain sera diffusé le 15 mars sur Unis TV.
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Lucas Pilleri
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